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"Écoles laboratoires" d'Emmanuel Macron : "Il est plus que temps d'y mettre fin", selon un syndicat d'enseignants

Cette expérimentation a été lancée par le chef de l'État en septembre à Marseille. Elle est censée donner plus de libertés aux établissements afin de lancer des innovations pédagogiques et d'avoir davantage la main sur le recrutement, mais le dispositif est critiqué par des syndicats d'enseignants.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un écolier écrit dans un cahier. Photo d'illustration. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / VIA AFP)

Virginie Akliouat, professeure des écoles, secrétaire départementale du syndicat d'enseignants Snuipp dans les Bouches-du-Rhône, a pointé lundi 26 juin sur franceinfo le bilan "négatif" des "écoles laboratoires" voulues par Emmanuel Macron et lancées en 2021, alors que le chef de l'Etat est en déplacement à Marseille pour trois jours.

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Cette expérimentation vise à donner plus de libertés aux établissements volontaires afin de lancer des innovations pédagogiques et permettre aux directeurs d'établissements de garder la main sur le recrutement des enseignants. "Cela crée une école à deux vitesses, il est plus que temps d'y mettre fin", a estimé la syndicaliste.

"On doit financer la totalité des écoles"

Cinquante-neuf établissements scolaires à Marseille étaient concernés au départ par cette expérimentation : "On a un budget colossal de 2,5 millions d'euros qui a été alloué par le ministère et qui est attribué à ces écoles-là pour qu'elles puissent réaliser des projets pédagogiques avec leurs élèves. Sauf que c'est 2,5 millions d'euros pour quelques écoles et absolument rien pour toutes les autres", a-t-elle dénoncé.

Par ailleurs, elle regrette que plus d'enseignants soient attribués à ces établissements scolaires "alors qu'on a dans les écoles" marseillaises des enseignants qui "ne sont pas remplacés et ce pendant plusieurs semaines. Ça crée une rupture dans l'égalité des chances qui doit être offerte sur le territoire à tous les élèves où qu'ils soient scolarisés", a-t-elle expliqué.

"Des moyens financiers doivent être mis partout pour que des projets pédagogiques qui existent dans toutes les écoles puissent se réaliser, a-t-elle réclamé. On doit financer la totalité des écoles parce qu'elles font leur travail au service des élèves et des usagers."

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