Education à la sexualité à l'école : trois associations attaquent l'Etat en justice pour obtenir davantage de séances
Elles ne demandent qu'une chose : le respect de la loi. Les associations SOS Homophobie, Sidaction et le Planning familial ont annoncé, mercredi 1er mars, attaquer l'État devant la justice administrative pour le contraindre à organiser chaque année au moins trois séances d'éducation à la sexualité à l'école.
D'après le Code de l'éducation, les élèves des écoles, collèges et lycées doivent bénéficier d'au moins trois séances annuelles, y compris une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles. Dans la pratique, on est loin du compte, selon ces associations, qui entendent saisir dès jeudi le tribunal administratif de Paris pour "mettre l'État devant ses responsabilités".
Un "renforcement" déjà réclamé par le ministre
L'objectif "n'est à l'évidence pas réalisé", avait déjà relevé, en 2021, un rapport de l'Inspection générale de l'Education. Or, la non-application de la loi n'est pas sans conséquence, insistent les associations, qui mettent en avant l'augmentation de 33% des violences sexuelles entre 2020 et 2021. En outre, "depuis des années, on constate une dégradation des connaissances des jeunes sur le VIH", souligne Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
En septembre, le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, avait ordonné dans une circulaire le "renforcement" de l'éducation à la sexualité, demandant qu'elle devienne "effective dès cette année scolaire". "Nous devons respecter la loi", avait martelé le ministre.
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