Education affective et sexuelle à l'école : "Il y a une urgence", alerte le Planning familial
"Il y a une urgence à mettre en place l'éducation à la vie affective et sexuelle" à l’école, alerte mardi 3 décembre sur franceinfo Sarah Durocher, présidente du Planning familial, alors que la dernière version du programme qui doit être présentée mi-décembre devant le Conseil supérieur de l'éducation, avant sa publication officielle, déclenche les foudres d'organisations et élus de droite et d'extrême droite.
Selon eux, les références aux stéréotypes de genre et à l'identité de genre, notamment, n'ont pas leur place à l'école. "On vit depuis quelques mois beaucoup de désinformation de la part d'associations et de mouvements", réagit Sarah Durocher. Le projet "n'est pas acceptable en l'état", avait déclaré le ministre délégué Alexandre Portier, recadré immédiatement par le ministre de l’Éducation Anne Genetet estimant qu'il n'y avait "pas d’idéologie" dans le programme.
Pas de théorie du genre
"D’entendre ces propos-là, évidemment, ça nous met en colère. Heureusement que la ministre a repris la parole derrière. Encore une fois, c'est juste questionner les rôles sociaux du féminin, du masculin. Je pense qu'on est en 2024 à la hauteur, que c'est vraiment une demande des jeunes", explique Sarah Durocher. "La théorie du genre n'existait pas dans les programmes et n'existe pas tout court", insiste-t-elle.
Sarah Durocher dit refuser "beaucoup de sollicitations" de la part des établissements scolaires "par manque de moyens". La crise politique du moment rend très hypothétique l’application de ce programme : "Depuis un an, nous répétons les mêmes choses. On persiste et on signe. On veut absolument que ces programmes sortent pour que ça soit effectif pour tous les jeunes l'année prochaine." Sarah Durocher espère que ce programme "ne va pas être mis dans un tiroir et ne jamais ressortir".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.