Education affective et sexuelle : le ministre délégué à la Réussite scolaire redoute "une inflation du mot 'genre'" dans le futur programme
Il réitère ses "réserves". Le ministre délégué à la Réussite scolaire, Alexandre Portier, a appelé, dimanche 1er décembre sur franceinfo, à être "plus précis" et "plus rigoureux" dans le futur programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle qui doit entrer en vigueur l'année prochaine. "Oui, il faut un programme d'éducation à la sexualité", mais "l'école n'est pas un lieu d'idéologie et le militantisme n'a pas sa place à l'école", a-t-il affirmé, quatre jours après s'être joint aux critiques lancées par les milieux conservateurs.
"Entre les versions initiales issues du conseil supérieur des programmes et les derniers échanges, il y a eu une inflation du mot 'genre', qui est problématique", a-t-il avancé, en réponse à une question sur le recadrage de ses propos par la ministre de l'Education nationale, Anne Genetet. "Des gens considèrent que le sexe biologique n'a pas d'importance et que le genre est quelque chose qui peut être construit, déconstruit, et est une construction sociale", a avancé le ministre délégué, membre des Républicains. "Cette position philosophique là, je ne la partage, comme des millions de Français."
Face à cette fronde conservatrice, la ministre de l'Education a défendu, jeudi, la pertinence du futur programme. Le texte en préparation "est très clair", "progressif", "adapté à tous les âges", a-t-elle estimé. Dimanche, trois anciens ministres impliqués dans la rédaction du programme ont appelé l'exécutif à ne "pas céder aux pressions". "Le programme que nous avons construit n'a rien d'idéologique : il est pragmatique et concret", ont écrit Nicole Belloubet (Education nationale), Aurore Bergé (Egalité entre les femmes et les hommes) et Frédéric Valletoux (Santé), dans un texte publié par La Tribune Dimanche.
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