Education : médecin scolaire, un métier avec peu de candidats
En cette période de confinement, les médecins scolaires sont particulièrement sollicités dans les établissements. Mais faute de candidats, le métier est en voie de disparition.
Au lycée professionnel Stéphane-Hessel de Toulouse (Haute-Garonne), la visite du docteur Sonia Pecastaing-Gomez débute au milieu des machines-outils. Elle veut se rendre compte des dangers auxquels sont confrontés les élèves. Elle doit aussi leur faire un certificat d'aptitude et profiter de ce moment pour déceler d'éventuels problèmes. "C'est très rare d'avoir une consultation avec des ados tout seuls, et donc il y a plein de choses qui peuvent ressortir à ce moment-là, comme la sexualité, les addictions, le sommeil, l'hygiène de vie", confie-t-elle.
Un métier peu attractif
Cette médecin scolaire doit voir 310 lycéens lors du premier trimestre. Faute de temps, la consultation dure seulement 15 minutes. Elle travaille avec Samira Deville, l'infirmière scolaire, qui doit s'occuper de 2 000 élèves. Et plusieurs cas l'inquiètent. Depuis la rentrée, trois tentatives de suicide ont été dénombrées. Beaucoup d'élèves souffrent du confinement. "Des élèves qui se scarifient, des prises de médicaments, des phobies scolaires", précise l'infirmière. La médecin généraliste Sonia Pecastaing-Gomez a quitté son cabinet médical pour devenir médecin scolaire, payée deux fois moins qu'un médecin libéral. Le métier est peu attractif malgré ses avantages, dont la sécurité de l'emploi. Mais des postes sont toujours vacants à Toulouse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.