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Gers : une maison pour enfants handicapés mise sous tutelle

La ministre déléguée aux personnes handicapées a demandé hier mercredi le placement immédiat sous administration par l'État pour cause de "dysfonctionnements " de la maison Moussaron, un établissement privé pour enfants lourdement handicapés du Gers. France info publie le rapport de l'Agence régionale de santé.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France)

Marie-Arlette Carlotti,
la ministre déléguée aux personnes handicapées a ordonné le placement immédiat sous
administration par l'État de l'établissement "la Maison d'enfants de
Moussaron
". La ministre a "jugé qu'il était temps de prendre des mesures d'exception ".

La semaine passée
plusieurs associations d'aide aux handicapés et le syndicat CGT de la santé du
Gers ont dénoncé ce qui se passait, d'après eux, à l'Institut médico-éducatif
(IME) "maison d'enfants de Moussaron ", à Condom (Gers).

L'IME de Condom
accueille 80 enfants et jeunes adultes et emploie 83 salariés. Il avait déjà fait
l'objet de rapports d'inspection en 1997, 2001 et 2002 qui révélaient de
sérieux dysfonctionnements touchant au traitement des enfants, à la contention
des résidents, aux locaux ou aux protocoles infirmiers.

Voici le dernier rapport
de l'Ars sur cet établissement.

 [null,null] Rapport de l'ARS publié par France_Info.fr

L'IME assure avoir pris des
mesures d'urgence. Pourtant, la ministre a jugé la situation suffisamment grave
pour ordonner la mise sous tutelle.

La ministre va
"confier à l'inspection générale des affaires sociales (Igas) la mission
de faire des préconisations de bonne gestion qui constitueront une feuille de
route" pour la nouvelle direction qui sera mise en place.

Cette demande de mise
sous tutelle avait été faite par la CGT, l'Association des paralysés de France,
Autisme Gers et un collectif de salariés et anciens salariés.

La direction avait répondu
à ces accusations en évoquant une "cabale ". Elle avait par ailleurs souligné
que deux anciennes éducatrices avaient été condamnées pour diffamation en 2002
pour des accusations semblables.

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