Groupes de niveau au collège : "Il n'y a plus que Gabriel Attal dans ce pays qui est pour", dénonce Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU
"Il n'y a plus que Gabriel Attal dans ce pays qui est pour les groupes de niveau" au collège, dénonce, sur franceinfo jeudi 14 mars, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat national des enseignants du second degré. Le chef du gouvernement a maintenu, mercredi, sa volonté de mettre en place des groupes de niveau en français et en mathématiques. Il souhaite que ces petits groupes soient "la règle" et que les classes entières soient "l'exception".
Pour Sophie Vénétitay, le Premier ministre "gouverne contre les enseignants et contre les intérêts de l'école". "On a le sentiment que Gabriel Attal est complètement déconnecté de la réalité", affirme la syndicaliste, se demandant s'il y a "encore un pilote dans l'avion". Les déclarations de l'ancien ministre de l'Éducation nationale "sont perçues comme une forme de provocation", rapporte-t-elle. "Ça fait un mois et demi qu'il y a une très forte mobilisation contre les groupes de niveau, les professeurs sont contre, les parents sont contre, les chefs d'établissement sont contre, les inspecteurs sont contre", poursuit la secrétaire générale du SNES-FSU. La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, avait annoncé jeudi dernier un "assouplissement" dans la mise en place de ces groupes, évoquant des "groupes de besoin" plutôt que des "groupes de niveau".
Risque de "stigmatiser" les élèves
Pour la responsable syndicale, "travailler en petit groupe, c'est une bonne chose, mais travailler en petit groupe avec des élèves qui ont des niveaux différents pour les stimuler et pour mieux les faire réussir". Elle estime que la mise en place de groupes de niveau va "trier les élèves", "les enfermer dans leurs résultats" et "les stigmatiser".
Le SNES-FSU appelle à rejoindre la grève du mardi 19 mars pour "la défense de la fonction publique", notamment la défense de l'école publique.
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