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Harcèlement scolaire : un enfant déscolarisé, son bourreau toujours à l’école

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Harcèlement scolaire : un enfant descolarisé, son bourreau toujours à l’école
Article rédigé par France 3 - A. Baudrand, M. Gesiot, N. Leduc
France Télévisions
Le harcèlement scolaire touche un enfant sur dix en France. Aux Bizots (Saône-et-Loire), les parents de Maël, 9 ans, alertent sur la déscolarisation de leur fils en l’absence de solution convenable proposée par le rectorat. Son harceleur est, lui, toujours à l’école.

“Il rentrait de l’école, il n’était pas forcément joyeux. On lui posait 2-3 questions pour savoir ce qu’il y avait. Pour lui, tout allait bien, jusqu’à une journée de décembre où c’est sa sœur qui m’a dit qu’il était embêté dans la cour de récréation. C’est là qu’on découvre que ça fait quelques mois qu’il est insulté, qu’il est moqué, qu’il reçoit des coups. Tout ça, sans qu’on s’en aperçoive réellement”, se souvient en détail Mickaël Gauthier, père de Maël, un enfant de 9 ans, harcelé à l’école Robert Gagne aux Bizots (Saône-et-Loire). Les mois passent et les réunions avec le rectorat, mais le bourreau de son fils est toujours dans la même école.

Une sénatrice propose une loi pour éloigner les auteurs de harcèlement

En novembre 2022, les parents portent plainte pour harcèlement et décident de retirer leur enfant de l’école. L’affaire est médiatisée et le rectorat propose plusieurs solutions pour permettre à Maël de continuer les cours, mais aucune ne satisfait ses parents. Constatant l’absence de législation, la sénatrice Marie Mercier propose un projet de loi pour éloigner l’auteur de harcèlement quand les faits sont caractérisés. “L’auteur va vivre une sorte d’impunité, comment va-t-il comprendre que ses agissements ne sont pas bons ? Cet enfant agresseur est un enfant en souffrance dont il faut s’occuper”, affirme la sénatrice LR de Saône-et-Loire. Une enquête est toujours en cours, quant à Maël, ses parents attendent des garanties écrites avant de le remettre à l’école.

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