Suicide de Lindsay : Pap Ndiaye demande aux chefs d'établissements une "réaction systématique et complète" en cas de harcèlement scolaire
"Face à un signalement de cas de harcèlement, notre réaction doit être systématique et complète", a écrit vendredi 2 juin le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye dans un mail à l'attention des chefs d'établissements, a appris franceinfo de sources concordantes. Ce courrier intervient après le suicide de Lindsay, adolescente de 13 ans qui s'est donné la mort le 12 mai à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), après avoir été victime de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement.
"En cas de signalement d’une situation de harcèlement scolaire, le chef d’établissement ou le directeur d’école doit appliquer les mesures visant à lutter contre le harcèlement dans son établissement", rappelle Pap Ndiaye, s'appuyant sur le code de l'Education.
Afin de permettre aux chefs d’établissement et aux directeurs d’école de définir si la situation relève d’une situation de harcèlement ou non, le ministre rappelle le protocole, issu du programme pHARe de l'Education nationale, qu'il convient de suivre. Il s'agit notamment de recueillir le témoignage de l’élève victime, de mener des entretiens avec les témoins, le ou les auteurs présumés, ainsi que leurs responsables légaux, de mettre en œuvre des mesures de protection de la victime ou encore de mener des actions de sensibilisation dans les classes concernées. Si le harcèlement est "probable ou constaté", les chefs d'établissements doivent faire un signalement au procureur de la République sans attendre d’avoir tous les éléments pour qualifier pénalement l’infraction.
Assurer un suivi de la situation de l'élève victime de harcèlement
Concernant les auteurs des actes, le ministre invite les directeurs et directrices d'écoles du primaire à alerter leur hiérarchie. Pour ce qui est du secondaire, les chefs d'établissements doivent aussi entamer une procédure disciplinaire à l’encontre du ou des auteurs de harcèlement.
Si ces mesures de sensibilisation, de prévention ou de sanctions ne suffisent pas "à résoudre définitivement la situation", Pap Ndiaye invite les chefs d'établissements à "assurer un suivi dans le temps de la situation de l’élève victime de harcèlement, afin d’assurer sa protection et son plein épanouissement".
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