Suicide de Nicolas : l'ex-rectrice de Versailles estime que la lettre envoyée aux parents était "inadmissible", mais assure qu'elle n'en avait "pas eu connaissance"
Elle assure qu'elle ne savait pas. L'ex-rectrice de Versailles, Charline Avenel, n'avait "pas eu connaissance" du courrier polémique envoyé par le rectorat aux parents de Nicolas, 15 ans qui s'est suicidé à la rentrée après avoir été harcelé, a-t-elle déclaré dans un entretien publié samedi 23 septembre par Le Parisien.
Charline Avenel présente également "des excuses aux parents de Nicolas" en son nom et au nom de l'institution qu'elle dirigeait au moment des faits, qualifiant ce courrier d'"inadmissible". "J'ai été bouleversée en apprenant le décès de cet élève. Lorsque j'ai découvert il y a une semaine, dans la presse, l'existence de ce courrier, j'étais effondrée", assure-t-elle.
Dans cette interview, l'ancienne rectrice explique ne pas avoir non plus su qu'une lettre du même acabit avait été envoyée à une famille ayant signalé une agression sexuelle en début d'année sur leur fillette par un animateur périscolaire à Andrésy (Yvelines).
Erreur humaine ou problème systémique ?
"J'ai validé le principe de courriers adressés aux familles qui menacent les enseignants", des lettres appelées "comminatoires" auxquelles le personnel de l'Education nationale peut avoir accès pour rappeler des dispositions légales. "Mais jamais pour des correspondances avec des familles dont les enfants sont victimes de harcèlement."
"Je découvre que ces lettres de réprobation ont été envoyées, et je le crains en nombre, sans discernement, à des familles en détresse."
Charline Avenel, ex-rectrice de Versaillesdans "Le Parisien"
L'ex-retrice assure à ce stade ne pas pouvoir dire si ces envois relèvent "d'une erreur humaine ou d'un problème systémique qui dépasse l'académie de Versailles".
Le ministre de l'Education, Gabriel Attal, "se rendra dès lundi matin au rectorat de Versailles pour faire le point avec le nouveau recteur", nommé mi-juillet, a annoncé la rue de Grenelle.
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