: Vidéo Suicide de Lindsay : Pap Ndiaye promet "des moyens supplémentaires" dans la lutte contre le harcèlement scolaire
"Nous allons mettre des moyens supplémentaires" pour lutter contre le harcèlement scolaire, promet ce mardi sur franceinfo, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, au lendemain de sa rencontre avec les parents de Lindsay. Cette adolescente de 13 ans s'est donné la mort le 12 mai à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) après avoir été victime de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement.
Le ministre assure que le gouvernement est "action", mais il admet qu'il faut encore "monter en puissance sur cette question" : "Il y a encore du chemin à faire à l'évidence, car nous avons des drames dans l'Éducation nationale qui sont intolérables et insupportables".
"À l'évidence, il y a eu des dysfonctionnements"
Après cette tragédie, Pap Ndiaye reconnaît un "échec collectif". Il évoque par exemple le dispositif de prévention du harcèlement scolaire pHARe, qui "était en place" au collège de Lindsay. Celui-ci "est efficace" et "permet de détecter des situations, mais il ne fonctionne pas comme il se doit dans tous les établissements", admet le ministre. Il affirme qu'une "des mesures principales [du harcèlement de l'adolescente] a été définitivement exclue du collège le 27 février, mais à l'évidence, il y a eu des dysfonctionnements et l'enquête administrative devra faire la lumière dessus".
Pour éviter de tels drames, des mesures seront prises, promet le ministre de l'Éducation nationale. Il annonce notamment la mise en place prochainement d'un "référent harcèlement dans chaque établissement qui sera attaché au chef d'établissement". Cette mission sera "rémunérée, en plus du salaire", précise Pap Ndiaye.
Il envisage également d'inclure "les questions de harcèlement dans le cadre des nouvelles missions" du "pacte" proposé aux enseignants volontaires à partir de la rentrée scolaire. "Nous mettons des moyens supplémentaires sur les numéros gratuits 3020 et le 3018 sur le cyberharcèlement et le harcèlement scolaire", ajoute le ministre. Pap Ndiaye demande aussi "aux chefs d'établissement de prendre contact systématiquement en cas de harcèlement avéré avec le procureur de la République et les autorités judiciaires".
"Il faut une mobilisation de chacun, y compris des parents"
Le ministre de l'Éducation nationale rappelle que les enfants harceleurs en école primaire pourront être changés d'établissement afin de le séparer de sa victime. Pap Ndiaye affirme avoir "signé un décret" actuellement examiné par le Conseil d'État "pour permettre à l'élève agresseur de changer d'établissement, y compris si les parents s'y opposent".
Mais Pap Ndiaye soutient que "la question du harcèlement ne concerne pas seulement l'Éducation nationale et ses personnels". L'ensemble de la société aussi doit prendre conscience de ce phénomène et agir. "Si nous voulons faire reculer de façon décisive le harcèlement scolaire, et c'est un impératif, il faut une mobilisation de chacun, y compris des parents", exhorte le ministre. Il demande notamment aux parents "de faire attention et de regarder ce que font leurs enfants sur les réseaux sociaux". "Nous allons faire notre travail de notre côté en sensibilisant les parents en début d'année", ajoute-t-il.
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