Hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard : 85 élèves exclus définitivement de leur établissement après des incidents

Un total de 605 sanctions ont été prononcées lors de conseils de discipline après les hommages rendus aux deux enseignants assassinés, selon le ministère de l'Education nationale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un couloir du lycée Jean-Lurçat de Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 16 octobre 2023, jour de la minute de silence en hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty. (JC MILHET / HANS LUCAS / AFP)

"Nous tournons bel et bien la page du 'pas de vagues'", s'est félicité Gabriel Attal. Un total de 605 sanctions, dont 85 exclusions définitives, ont été prononcées lors de conseils de discipline après les incidents qui ont émaillé les hommages, en octobre, aux professeurs Dominique Bernard et Samuel Paty, a annoncé, jeudi 23 novembre, le ministère de l'Education nationale.

Il y a eu 454 exclusions au total : 85 exclusions définitives de l'établissement, 322 temporaires et 47 définitives avec sursis, a ajouté le ministère. Une minute de silence avait été observée dans les collèges et lycées pour rendre hommage à Dominique Bernard, tué à Arras (Pas-de-Calais) le 13 octobre dans une attaque jihadiste, et à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par un jeune radicalisé.

"Ne rien laisser passer"

Pour les actes de contestation ou perturbations les plus graves, des mesures d'éloignement de l'établissement à titre conservatoire avaient été décidées dès le 16 octobre, date de l'hommage. Les conseils de discipline qui ont suivi ont décidé des sanctions allant d'un avertissement ou un blâme (huit élèves) à l'exclusion définitive de l'établissement.

"Ces sanctions, c'est d'abord un engagement tenu. Celui que j'avais pris devant les Français de ne rien laisser passer, au nom de la mémoire de Dominique Bernard et de Samuel Paty, et de l'indispensable respect de l'autorité à l'école", a déclaré le ministre Gabriel Attal, cité dans le communiqué. 

Le ministre de l'Education avait déjà fait état, le 19 octobre, d'"un peu plus de 500" incidents notifiés par les chefs d'établissement pendant la minute de silence. "Systématiquement, on saisit le procureur de la République" et "on engage des procédures disciplinaires, avait dit Gabriel Attal. Dans les cas les plus graves, j'ai demandé aux chefs d'établissement que ces élèves soient exclus à titre conservatoire, sans attendre le conseil de discipline."

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