La Cour des comptes épingle l'Education nationale
Une meilleure gestion des
enseignants de la maternelle au lycée. C'est ce que préconise la Cour des
comptes dans son enquête, publiée ce mercredi. Selon les Sages, les enseignants
(qui représentent un fonctionnaire sur deux) sont assez nombreux mais
ne sont pas gérés avec efficacité. Ils prônent une "réforme d'ensemble " pour revaloriser les métiers et ainsi surmonter la baisse des vocations et celle des résultats des élèves.
Un système d'affectation inadapté
Dans son rapport, la Cour des comptes affirme
que l'écart de résultats entre les meilleurs et les moins bons élèves est l'un
des plus élevés de l'OCDE. L'impact de l'origine sociale des élèves sur leurs
résultats est deux fois plus important en France que dans les pays qui
réussissent le mieux.
La faute au système d'affectation des enseignants. "Il est
inadapté aux besoins des élèves et aux exigences des postes " précise l'enquête qui relève que 65% des
professeurs débutants sont envoyés dans des établissements difficiles tandis
que les plus expérimentés, eux, se concentrent dans les académies les
plus attractives.
Autre problème pointé par le rapport : les
professeurs des écoles sont plus nombreux dans les zones rurales, moins
peuplées, que dans les zones urbaines comme l'Ile-de-France par exemple.
837.000 enseignants
Pour la Cour
des comptes, l'éducation nationale qui compte 837.000 enseignants pour 12
millions d'élèves, ne manque donc pas d'effectifs mais doit mieux valoriser ses
ressources humaines. Selon l'Insee, sur les traitements perçus en 2009, "la rémunération nette annuelle des enseignants est
inférieure de 35% à celle d'un cadre non enseignant de la fonction publique ".
Ce n'est pas la première fois que la Cour des comptes pointe du doigt l'Education nationale. En 2010, elle dénonçait dans un rapport
une politique qui aggrave les inégalités
et produit trop souvent de l'échec. L'an
dernier, c'est l'inégalité
de traitement des élèves selon
les régions qui était critiquée.
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