Les mini-miss défilent sur fond de polémique
Les jeunes candidates ne défilaient pas seulement sur la scène ce samedi après-midi pour le concours de mini-miss France qui se tient à Paris. Face à la menace d'intediction des concours de "mini-miss" par le gouvernement, des parents avaient prévu de faire manifester leurs enfants aux abords du théâtre où doit se dérouler la compétition. "Toutes ces petites gamines auront des bonnets rouges à pompom" promet .
"Faudra-t-il que les mini-miss retirent leur couronne pour les remplacer par des bonnets rouges ? " renchérit le "collectif des mamans des mini-miss en colère" dans un communiqué posté sur Facebook. Les fillettes porteront une banderole avec leur revendication : "Laissez-nous vivre notre rêve de princesse. "
Lutter contre "l'hypersexualisation" des enfants
A l'origine de la polémique, la déclaration de la ministre Najat Vallaud-Belkacem qui s'est déclarée mardi favorable à une interdiction de ces concours aux moins de 13 ans. Le gouvernement entend lutter ainsi contre "l'hypersexualisation" des enfants.
Pour la sénatrice centriste Chantal Jouanno, les concours de mini-miss n'ont rien d'un jeu : "Quand on se retrouve sur une estrade ou une scène à être jugé par des adultes, ça devient malgré tout une forme de compétition où on est jugé en fonction de leur apparence. " Le Sénat avait d'ailleurs voté en septembre un amendement pour interdire ce type de concours aux moins de 16 ans.
Des robes de princesse, pas des tenues sexy
Une telle décision est "une hypocrisie" pour Michel Le Parmentier puisque "des mannequins de 12, 13 ans sont autorisées à défiler pour de grands couturiers et à être photographiées pour vendre des produits pour adultes. " Le vrai problème serait l'amalgame fait entre les concours de mini-miss français et ceux que l'on trouve aux États-Unis.
L'organisateur français oppose son concours présentant des enfants en robes de princesse et les défilés américains où les fillettes sont "totalement relookées en adultes avec du maquillage, des talons hauts, des tenues sexy et elles gagnent beaucoup d'argent ".
C'est précisément aux États-Unis que la menace d'interdiction française de ces concours a soulevé le plus de protestations. Dans ce pays, où les défilés de mini-miss attirent chaque année près de 250.000 candidates, les médias ont pris la nouvelle comme une preuve d'antiaméricanisme de la France. Et l'un d'entre eux, le Daily Beast, de citer l'exemple de Brigitte Bardot, découverte par Roger Vadim à seulement 15 ans.
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