Manque de professeurs : "On est quasiment dans un état d'urgence", alerte le principal syndicat du secondaire
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU et professeure de sciences économiques et sociales, a alerté vendredi sur France Inter sur la "situation dramatique" que représente la pénurie de professeurs.
"On est quasiment dans un état d'urgence dans l'Éducation nationale", a prévenu sur France Inter vendredi 3 juin Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, le principal syndicat des enseignants du second degré, alors que l'année scolaire se termine pour les élèves des lycées et que l'Éducation nationale craint un manque de professeurs à la rentrée prochaine. En effet, il y a eu cette année un faible nombre de candidats au Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (Capes).
"On est vraiment dans une situation dramatique", a alerté celle qui est également professeure de sciences économiques et sociales. Elle affirme qu'à la rentrée prochaine, "il n'y aura pas, contrairement au mantra ministériel, un professeur devant chaque classe". Selon elle, ce phénomène est "essentiellement lié à la question des salaires".
"Quand un enseignant commence, il gagne 1,14 fois le Smic. Dans les années 80, il gagnait 2,2 fois le Smic."
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSUsur France Inter
Ces jeunes enseignants sont, selon Sophie Vénétitay, "éligibles à la prime d'activité, qui est un dispositif de lutte contre la pauvreté". "Quand vous avez un bac+5 en mathématiques, que vous regardez ce qui se passe dans l'Éducation nationale et les autres opportunités, le choix est assez vite fait."
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