Mixité sociale dans les collèges : la ministre avance à petits pas
Aujourd'hui les élèves en difficulté sont souvent regroupés dans les mêmes collèges-ghettos et les bons élèves sont également scolarisés entre eux. C'est en effet l'adresse de la famille qui conditionne l'accès à un collège. A partir de l'année prochaine, Najat Vallaud-Belkacem veut commencer à changer les règles, mais elle ne veut rien imposer d'en haut. La ministre le dit elle-même, ce n'est pas "le grand soir" de la mixité scolaire. Il n'est pas question de tout révolutionner, loin de là, mais de sensibiliser les élus et les pousser à réfléchir à des solutions acceptables pour sortir certains élèves de leurs ghettos. L'idée est donc de partir des départements, de certaines initiatives locales, pour les évaluer et donner envie ensuite à d'autres élus de changer les règles d'affectation.
Aujourd'hui les élèves vont en principe dans leur collège de secteur. Demain, dans les départements concernés, ils pourraient avoir plus de choix - imaginons un secteur avec plusieurs collèges, certains élèves pourraient être amenés à aller un peu plus loin de chez eux pour renforcer cette mixité.
Des expérimentations localisés
Mais à l'approche des régionales, ou même de 2017, le sujet est sensible. Rien ne sera imposé d'en haut. Pour le moment 17 départements sont volontaires pour réfléchir à cette question - il y en a autant à gauche qu'à droite, certains plutôt ruraux comme la Haute-Loire, le Tarn, d'autres très urbains comme la Seine-Saint-Denis ou Paris.
A chaque fois les expérimentations ne concerneront qu'une petite partie du territoire. La ministre avance très prudemment sur ce sujet sensible.
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