Cet article date de plus de cinq ans.

Oise : une femme voilée accompagnant une classe interdite d'accès à une caserne de pompiers, la sortie scolaire annulée

L'accompagnatrice s'est vu refuser l'accès à la caserne par un officier. "L'officier pensait bien faire", a plaidé le président du SDIS de l'Oise. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran Google Maps de l'école maternelle Louis-Pergaud à Creil (Oise). (GOOGLE MAPS)

Les pompiers de la caserne de Creil (Oise) ont refusé, lundi 14 octobre, une visite scolaire parce qu'une mère d'élève qui accompagnait la classe portait un voile. Elle était "habillée d'un tchador", avec "le visage non dissimulé", a affirmé à l'AFP Eric de Valroger, président du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du département, mardi 15 octobre, confirmant une information du Parisien.

"Erreur d'interprétation"

L'accompagnatrice s'est vu refuser l'accès à la caserne par un officier, entraînant l'annulation de la visite pour la classe de maternelle. "L'officier pensait bien faire, son objectif était d'appliquer la loi, de bonne foi, a souligné Eric de Valroger. Je pense que c'est une erreur d'interprétation, on aurait dû la laisser entrer."

Mounia, l'accompagnatrice âgée de 36 ans, s'est dite "choquée". "Je ne m'y attendais pas, j'étais abasourdie", a-t-elle confié à l'AFP, expliquant avoir pris sur son temps libre pour accompagner la sortie, "à la demande de l'école, qui manquait d'accompagnateurs".

"Dénoncer une injustice"

La trentenaire a ensuite fait part de sa mésaventure dans un message posté sur un groupe privé sur Facebook, qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. "Je souhaitais dénoncer un dérapage, une injustice et éviter que ça se reproduise. Mais je ne critique pas les sapeurs-pompiers, j'ai une haute estime d'eux et de leur travail", a-t-elle affirmé, tout en tenant à se distinguer des appels au boycott des ventes des calendriers de pompiers qui ont fleuri sur internet.

"Je ne prendrai pas de sanction contre cet officier", a de son côté affirmé Eric de Valroger, également vice-président LR du Conseil départemental de l'Oise. Et d'ajouter : "depuis, il y a eu des discussions entre cette dame et l'officier, qui a présenté ses excuses. Les choses se sont apaisées".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.