Plus de 1 500 postes de professeurs des écoles non pourvus aux concours enseignants

Les académies de Créteil, Versailles et la Guyane sont particulièrement concernées par ce déficit d'enseignants.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un cours de mathématiques dans une classe d'une école élémentaire de Poitiers (Vienne), le 11 avril 2024. (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS / AFP)

"Le déficit d'enseignantes et d'enseignants reste alarmant." Dans un communiqué publié lundi 17 juin, la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré, s'inquiète de voir que "le nombre de postes vacants est similaire à celui de l'année passée". Selon des chiffres accessibles sur la plateforme Cyclades du ministère de l'Education nationale et confirmés par les services du ministère, 1 539 postes n'ont pas été pourvus (hors Mayotte) cette année, à ce stade, aux concours de professeurs des écoles, sur les 9 885 offerts (hors Polynésie, mais avec Mayotte).

Comme l'an dernier, "la perte se concentre sur les académies de Créteil et Versailles, déficitaires depuis très longtemps. On n'arrive pas à enrayer cette crise", a réagi auprès de l'AFP Guislaine David, secrétaire générale de ce syndicat. Selon le syndicat, 670 postes n'ont pas été pourvus à Créteil, 692 à Versailles et 174 en Guyane. "Toutes les académies sauf trois pourvoient l'intégralité des postes offerts", a fait valoir le ministère de l'Education, et évoque "une problématique spécifique" les concernant.

"Il va manquer du monde dans les classes"

"Le fameux choc d'attractivité qu'on nous a promis il y a quelques années n'existe toujours pas", a renchéri Jérôme Sinot, secrétaire national de la CGT Educ'action en charge du premier degré. "On est surtout inquiets de ce qui va advenir à la fois pour les élèves à la rentrée, parce qu'il va manquer du monde dans les classes, et pour les équipes pédagogiques parce qu'il va aussi manquer du monde dans les écoles".

Il y a deux ans, le recrutement d'enseignants (premier et second degrés confondus) avait connu une crise inédite, avec plus de 4 000 postes non pourvus au total, provoquant l'émoi dans le monde de l'éducation. L'an dernier, plus de 3 100 postes n'avaient pas été pourvus, dont 1 315 dans le premier degré, selon des chiffres publiés début juillet par le ministère de l'Education.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.