Scolarité obligatoire à trois ans : des communes s'inquiètent de devoir financer davantage les écoles privées
De nombreuses mairies, dont celle de Blois ((Loir-et-Cher) s'inquiètent des conséquences financières pour les collectivités locales, après la décision d'Emmanuel Macron de rendre l'instruction obligatoire dès 3 ans à la rentrée 2019.
Les communes vont-elles devoir financer davantage l'école privée ? Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé mardi 27 mars la scolarisation obligatoire dès l'âge de 3 ans à la rentrée 2019, de nombreux maires s'inquiètent de devoir subventionner les écoles maternelles privées au même niveau que les écoles maternelles publiques. "Un surcoût important pour les collectivités", selon Benjamin Vételé, adjoint au maire PS de Blois (Loir-et-Cher) en charge de l'éducation, qui dénonce cette conséquence indirecte.
La mairie de Blois finance actuellement une partie des écoles maternelles privées (chauffage, fournitures, salariés chargés du ménage) à hauteur de 300 euros par an et par élève. Des subventions moins élevées que pour les écoles publiques, qui s'élèvent à un peu moins de 1 000 euros. "On considère qu’il peut être légitime d’aider l’enseignement privé sous contrat, mais dès lors qu’il y a par ailleurs d’autres recettes avec la participation des familles, évidemment nous ne souhaitons pas subventionner au même niveau que les écoles publiques", explique l'élu socialiste.
Un surcoût de 125 000 euros par an
L'augmentation du financement des écoles maternelles privées représenterait un surcoût important pour les collectivités. La ville de Blois l'évalue à près de 125 000 euros par an. "Si le gouvernement veut effectivement élargir sa scolarisation obligatoire, il doit trouver les moyens, mais en tout cas ça ne peut pas peser sur les collectivités locales", ajoute Benjamin Vételé.
Pour l'élu, il n'est pas question de relancer la guerre public-privé, mais d'appeler l'État à ne pas charger une barque financière qui s'alourdit chaque année davantage pour les collectivités locales.
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