Bac : Jean-Michel Blanquer se dit prêt à "faire évoluer" les prochaines épreuves de contrôle continu vers plus de "simplicité"
Depuis leur lancement le 20 janvier, ces épreuves appelées E3C suscitent la colère de plusieurs syndicats, de professeurs et de lycéens qui veulent "faire barrage" à cette réforme du bac qui va, selon eux, aggraver les inégalités.
Il est prêt à revoir sa copie. Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, s'est dit prêt jeudi 6 février à "faire évoluer" les prochaines épreuves de contrôle continu du bac, prévues à partir d'avril. La première session de ces épreuves est actuellement perturbée dans de nombreux établissements.
Depuis leur lancement le 20 janvier, ces épreuves appelées E3C suscitent la colère de plusieurs syndicats, de professeurs et de lycéens qui veulent "faire barrage" à cette réforme du bac qui va, selon eux, aggraver les inégalités.
"Dans l'immense majorité des cas, ça s'est passé de manière normale, dans d'autres cas il y a des critiques et il faut bien sûr les entendre", a reconnu Jean-Michel Blanquer jeudi, répondant à des journalistes. Il s'est ainsi dit prêt à "faire évoluer" la session suivante, prévue de mi-avril à fin mai, "dans le sens de la simplicité".
Les épreuves reportés dans "un tiers" des cas
Selon le ministre, pour le moment 85% des établissements ont pu passer les épreuves normalement, et 15% ont été "troublés par des blocages, des manifestations liées à l'intervention, souvent, d'éléments extérieurs". Parmi ceux-ci, "un bon tiers" ont dû reporter les épreuves, tout au long du mois de février.
Le premier syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN) estime de son côté que les épreuves se sont passées correctement dans 87% des établissements mais que des perturbations mineures ont eu lieu dans 43% des lycées. Les personnels de direction ont été parfois pris à partie lors de ces mobilisations : 12 ont été menacés, 25 insultés et 8 violentés physiquement, selon son enquête publiée mercredi par le syndicat.
Le comité de suivi du nouveau bac doit tirer le bilan de la première session d'épreuves en mars. Selon l'un de ses membres, il devrait proposer d'alléger nettement leur organisation pour la deuxième session.
"Le problème n'est pas l'organisation des E3C, mais le fait que des personnes les troublent", a estimé le ministre. Dans le cas, où les épreuves ont été perturbées ou reportées, il a assuré que l'institution regardait "au cas par cas" comment faire pour qu'ils aient bien une note à la fin.
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