"Ça influence les révisions" : des sujets E3C du baccalauréat ont circulé sur les réseaux sociaux
Des photos des sujets des fameux E3C déjà donnés dans des établissements circulent ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
Les E3C, les épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat vont se poursuivre cette semaine, dans un contexte toujours tendu. Depuis lundi 20 janvier, le déroulé de ces premières épreuves du baccalauréat a parfois été perturbé. Les établissements ont jusqu'à fin février pour les organiser. Mais des dizaines de sujets circulent déjà sur les réseaux sociaux.
Des sujets qui circulent sur Twitter
Pour ces E3C, chaque lycée choisit sa date de passage et son sujet au sein d'une même banque nationale. Il est donc possible que des établissements sélectionnent les mêmes. Un sujet tombé la semaine dernière dans le lycée X peut retomber la semaine prochaine dans le lycée Y.
Mais entre-temps, les élèves ayant déjà composé ont diffusé ces derniers jours sur les réseaux sociaux des photos des sujets déjà donnés. Certains ont même constitué des dossiers en ligne regroupant des dizaines d'énoncés. Comme pour des lycéennes de la Somme qui en ont aperçu avant leur épreuve d'histoire-géographie. "J’en ai vu sur Twitter et aussi, on se les transmet entre nous", explique l'une d'entre elles. "J’ai une copine sur Twitter qui avait eu un certain sujet, continue une autre lycéenne, et du coup ça influence nos révisions parce qu’on se dit : 'comme il est facile, on va l’avoir'."
Aucune inégalité pour le ministère
Pour le syndicat SNES, c'est une rupture d'égalité entre candidats. Les derniers à passer les E3C fin février auront eu accès à de multiples sujets pour s'entraîner, et parmi ceux-là peut-être celui qui va "tomber" dans leur lycée.
Peu probable, répond le ministère de l'Éducation, la banque nationale compte 1 700 sujets. Quant à la diffusion sur les réseaux, ce n’est pas un problème pour les équipes du ministre Jean-Michel Blanquer. Il n’y a pas d'inégalité car il s'agit de contrôle continu, et tant mieux, dit-on au ministère, si cela pousse les élèves à s'exercer et à travailler sur le programme.
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