: Vidéo Réforme du lycée : "Comme professeur du secondaire et comme élu, je ne la comprends pas", déclare François-Xavier Bellamy
Le député européen Les Républicains plaide pour repenser l'organisation de l'Éducation nationale, alors que les enseignants font leur rentrée vendredi, en plein débat sur la réforme du lycée.
"Comme professeur du secondaire et comme élu, je ne comprends pas cette réforme" du lycée, a déclaré vendredi 30 août sur franceinfo le député européen Les Républicains François-Xavier Bellamy, qui souhaite "bonne rentrée et bon courage" aux enseignants qui vont "affronter la réforme du bac qui est très difficile à aborder et qui suscite beaucoup d'incompréhension".
Cette réforme est très compliquée. Pour comprendre un emploi du temps, il va falloir être un spécialiste.
François-Xavier Bellamyà franceinfo
Cette réforme "va diminuer la culture générale et rendre la spécialisation plus précoce, alors que les jeunes élèves ont de plus en plus de mal à se déterminer sur leur avenir. Au contraire, on aurait besoin de construire en eux un socle de culture générale beaucoup plus fort", a expliqué l'élu, qui est aussi professeur agrégé de philosophie.
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Selon lui, "cette réforme a sans doute pour but premier de faire baisser le nombre d'heures de cours pour les élèves dans une perspective d'économies" et demande que le salaire des enseignants "puisse s'approcher de la moyenne des pays de l'OCDE".
Repenser l'organisation de l'Éducation nationale
"Les enseignants français sont bien moins bien payés que dans la moyenne des pays de l'OCDE, déplore-t-il. Avec le gel du point d'indice [salarial dans la fonction publique], la situation est compliquée pour les enseignants dans une période où l'inflation, pour les loyers par exemple, fait que les enseignants à Paris ne peuvent pas se loger à Paris."
François-Xavier Bellamy plaide pour "repenser l'organisation de l'Éducation nationale". "Aujourd'hui, ce ministère est pléthorique avec une strate administrative intermédiaire extrêmement dense et on devrait réinvestir à fond les moyens sur le terrain".
"Il y a des agents publics qui ne sont pas devant les élèves et c'est sans doute là-dessus qu'on devrait pouvoir se concentrer pour faire baisser les effectifs", explique-t-il, alors que la droite préconise une baisse du nombre de fonctionnaires en France.
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