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Reportage Rentrée scolaire : on a assisté à une formation express pour former les enseignants contractuels

À l'académie de Versailles, des contractuels suivent une formation de quelques jours avant de faire leurs premiers pas en tant qu'enseignant à la rentrée de septembre.
Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
En 2022, l'Education nationale employait 35 000 contractuels, soit 1% des effectifs dans le premier degré et 6,5 à 8% des effectifs dans le second degré. Photo d'illustration. (DAMIEN MEYER / AFP)

Certains vont se retrouver devant une classe dès le lundi 4 septembre. Les enseignants contractuels sont recrutés par l'Éducation nationale un peu partout en France, et notamment dans les académies où l'on manque particulièrement de professeurs titulaires comme en Île-de-France. Dans l’académie de Versailles, des contractuels reçoivent quelques jours de formation pour leur donner un minimum de clés avant de rencontrer les élèves.

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Et avant d'adopter véritablement le rôle de professeur, ces 140 contractuels se remettent dans la peau d’élèves, comme pour la discipline de lettres modernes encadrées par deux formatrices. "On ne partait pas sur la lecture d'un coup de la nouvelle, mais plutôt d'une seule moitié", décrit l’un des contractuels. Ils sont une vingtaine dans la salle, dont Fabien, 28 ans, qui a passé trois ans dans le monde de l’édition. De cette formation express, il retient "des exemples concrets de réactions à des situations qui peuvent nous désarmer, en tout cas, au début, quand on démarre. Sur les questions de la laïcité, par exemple, un professeur qui serait coupé par un élève qui lui dirait de toute façon c'est quelque chose qui vient de Dieu."

"On a quelques petits éléments d'explication, en tout cas, qui peuvent nous rassurer au début. Ça donne des pistes."

Fabien, professeur contractuel

à franceinfo

Cas pratiques et autoformation


Dans la salle voisine, Leila Djaziri ne sait pas non plus  dans quelle ville de l'académie elle va être affectée et dans quel établissement. Comme beaucoup de contractuels, elle est en reconversion professionnelle après avoir travaillé en tant qu'ingénieure dans le privé. Elle a fait le choix de rejoindre l'Education nationale, pour enseigner les mathématiques. "J'ai retenu qu'il y avait beaucoup de choses, explique la future professeure, comme avec l'exercice qu'on était en train de faire. Un élève qui ne veut pas donner son carnet, qu'est-ce qu'on fait ? On apprend comment gérer les conflits et comment est-ce qu'on peut faire un chapitre, une séquence ?" Quand on lui demande si elle se sent assez armée pour commencer dès lundi, "c'est un bien grand mot, répond-elle. On a appris pas mal de choses, mais à voir si on est effectivement bien assez armés à la rentrée."

Comme ses collègues, elle a suivi cinq jours d’autoformation sur son ordinateur, la semaine dernière, plus trois jours dans un lycée de Versailles. Il reste deux jours dans les établissements scolaires, avant le grand plongeon, lundi devant les élèves. C'est mieux que rien, assure la formatrice Carole Hébert : "C'est très court, mais en fait, on leur apprend finalement à gérer une classe, à découvrir comment préparer ses premières heures de cours, comment préparer une séquence."

"Tout n'est pas parfait, mais on essaie quand même de les aider au maximum."

Carole Hébert, formatrice

à franceinfo

Une autre période de formation est prévue pour ces contractuels à l'automne, sur le temps des vacances de la Toussaint. Selon l'ancien ministre Pap Ndiaye, en 2022 l'Education nationale employait 35 000 contractuels, soit 1% des effectifs dans le premier degré et 6,5 à 8% des effectifs dans le second degré.

Rentrée : la formation des professeurs contractuels, suivie par Noémie Bonnin

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