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"Un enseignant devant chaque élève" ? Pas tout à fait, constatent les syndicats depuis la rentrée

Si les postes sont pourvus dans une majorité d'établissements, il manque quand même, un peu partout sur le territoire, des professeurs et d'autres personnels de l'Education nationale.
Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un enseignant s'adresse à ses élèves dans une salle de classe le jour de la rentrée dans une école élémentaire de Mulhouse (Haut-Rhin), le 4 septembre 2023. Photo d'illustration. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

"Il y aura un enseignant devant chaque élève." La phrase a été répétée ces dernières semaines par le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, à propos de la rentrée scolaire qui a eu lieu lundi 4 septembre. Mais sur le terrain, malgré la présence de contractuels, ce n'est pas toujours vrai.

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Aucun chiffre officiel n'est communiqué pour le moment par le ministère de l'Éducation nationale, mais il est facile de trouver des exemples d'endroits où tous les postes d'enseignants ne sont pas pourvus, un peu partout en France. Entre autres, pêle-mêle, il manque à Cahors un professeur de français et de physique ; un lycée à Mayenne recherche un enseignant de français et un autre de sciences de la vie et de la terre (SVT) ; un collège de Vitry a besoin d'un professeur d'histoire-géographie, etc. Il s'agit bien sûr d'une liste non-exhaustive de tous les manques.

Damien Masson, du syndicat Snes-FSU, décrit par exemple une situation dans les Landes où un tiers des collèges et lycées manque d'au moins un personnel (enseignant ou autres). "À Mimizan, il manque un poste en anglais ; à Peyrehorade, il manque des heures en mathématiques, physique et musique ; à Montfort-en-Chalosse, il manque en physique, énumère Damien Masson. Donc, on retrouve dans de nombreux établissements des heures qui ne sont pas assurées de manière un peu structurelle, parce que pour l'instant, les professeurs ne sont pas arrivés."

"Il y a des appels pour trouver des contractuels. Quand l'annonce est en ville, ça va à peu près, mais quand c'est dans le secteur rural, ils ont plus de difficulté à venir."

Damien Masson, syndicat Snes-FSU

à franceinfo

Selon ce représentant syndical, ces manques d'enseignants sont de même niveau, globalement, que par rapport à la rentrée 2022. 

Une rentrée "dans de meilleures conditions", selon le gouvernement

Du côté du ministère de l'Éducation nationale, Gabriel Attal n'est plus si affirmatif. Depuis deux jours, on ne l'entend plus dire "qu'il y a bien un professeur devant chaque élève". Interrogé encore lundi soir sur TMC, il a expliqué que "tous les élèves ont été accueillis", ce qui n'est pas tout à fait pareil. Le ministre admet qu'évidemment, "il peut y avoir des difficultés ici ou là, et que dans certains collèges et lycées, il peut manquer" du personnel. Mais il affirme que la rentrée s'est globalement déroulée "dans de meilleures conditions que l'année passée".

Pas sûr que tous les personnels de l'Education nationale soient d'accord. Certains établissements ont déjà voté la grève, pour ces prochains jours notamment à Nantes, Montreuil, Pierrefitte ou Stains en raison de ces postes non pourvus et contre aussi les classes surchargées. Il y a des exemples de maternelles à 27 ou 28 enfants et des classes de 6e à 31 ou 32 élèves.

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