Aide sociale à l'enfance : "Des jeunes se donnent la mort, leur seule solution face à la défaillance" de l'ASE, déplore une ancienne enfant placée
"Des jeunes se donnent la mort, c'est leur seule solution face à la défaillance" de l'Aide sociale à l'enfance (ASE), déplore mardi 7 mai sur Mouv' Rania Kissi, ancienne enfant placée, qui s'est retrouvée à 18 ans à la rue avant de devenir juriste. Un rassemblement est prévu à Paris pour rendre hommage aux "victimes de l'aide sociale à l'enfance". Les noms des enfants de l'ASE décédés ces dernières semaines et derniers mois seront égrenés vers 18h, non loin de l'Assemblée nationale. Rania Kissi dénombre "cinq à sept suicides, rien que cette année" parmi les enfants placés.
"On a des enfants dont le parcours au sein de l'institution est plus défaillant que le parcours familial", alors que l'ASE "est faite pour protéger ces enfants", déplore-t-elle. La juriste a co-créé le comité de vigilance des anciens enfants placés, qui doit "suivre" les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur les manquements des politiques de protection de l’enfance, qui a été lancée il y a une semaine, le 30 avril.
Le comité, qui compte 200 membres, "se réjouit de la création de cette commission", dit-elle. "Enfin, il va y avoir une enquête sur les défaillances de notre système, c'est quelque chose que l'on demande depuis des années", se réjouit Rania Kissi. "Les députés vont pouvoir se rendre sur place, dans les foyers et auditionner les personnes aux postes de pouvoir", détaille-t-elle. Quelque 377 000 enfants font l'objet d'une mesure de protection au titre de l'aide sociale à l'enfance.
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