Une enquête ouverte contre le groupe de crèches privées People & Baby, notamment pour escroqueries et détournement de fonds publics
Une enquête a été ouverte après une plainte de l'association Anticor, notamment pour escroqueries et détournement de fonds publics, contre le groupe de crèches privées People & Baby, a déclaré, lundi 18 novembre, le parquet de Paris, sollicité par l'AFP. L'affaire fait suite à la parution du livre-enquête Les Ogres (Flammarion), sorti mi-septembre. Le journaliste d'investigation Victor Castanet y décrit la "voracité" de certains groupes de crèches privées et en particulier de People & Baby.
Selon le parquet, la plainte d'Anticor dénonce "des faits d'escroquerie au préjudice d'une personne publique ou d'un organisme chargé d'une mission de service public, de détournements de fonds publics, d'abus de bien social, d'abus de confiance, de complicité de fraude fiscale, potentiellement imputable aux crèches People & Baby". L'enquête a été confiée à la direction de la police judiciaire le 14 novembre, selon la même source.
Environ "2,1 millions d'euros" détournés, selon Anticor
"Devant l'inertie des pouvoirs publics, il nous a paru nécessaire d'agir", avait affirmé Paul Cassia, président d'Anticor, lors d'une conférence de presse le 12 novembre annonçant le dépôt de plainte. L'avocat de l'association, Vincent Brengarth, a détaillé les différentes qualifications visées par la plainte s'inscrivant "dans le contexte particulier de ces crèches qui bénéficient (...) d'aides publiques de l'Etat" et de la "carence du nombre de places en crèche". Selon lui, le montant de l'argent détourné serait "de 2,1 millions d'euros a minima, un chiffrage qui ne concerne que la fraude à l'aide au chômage partiel".
Dans un communiqué transmis mi-septembre à l'AFP, People & Baby – dont le fondateur et président, Christophe Durieux, a été évincé de son poste au printemps – affirmait que "les pratiques décrites dans l'ouvrage" de Victor Castanet "sont en décalage total avec les valeurs que nous portons aujourd'hui".
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