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Violences sexuelles faites aux enfants : "Ce qui coûte à la société, c'est l'impunité des agresseurs", pour le co-président de la Ciivise

Édouard Durand, juge pour enfants et co-président de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, demande des mesures d'urgence contre les violences sexuelles. 

Article rédigé par franceinfo
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Édouard Durand et Nathalie Mathieu, co-présidents de la Ciivise, lors de la première réunion publique de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, en octobre 2021. (J?R?ME FOUQUET / MAXPPP)

Un an après son lancement, la Ciivise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) demande au gouvernement et aux parlementaires d'adopter des mesures d'urgence contre les violences sexuelles. "Ce qui coûte à la société, c'est l'impunité des agresseurs. On sous-estime encore l'ampleur de ces violences", explique Édouard Durand, juge et co-président de la Ciivise.

>> Violences sexuelles : comment généraliser le repérage des jeunes victimes, comme le préconise la Ciivise ?

"5,5 millions d'adultes en France ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance", dit-il encore. "Il faut qu'il y ait une solidarité nationale à l'attention des victimes et des familles. Nous devons leur permettre de bénéficier d'un parcours de soins spécialisés", explique Édouard Durand, témoignages de familles de victimes à l'appui. Des familles qui ont parfois des difficultés à payer ces soins.

"Il faut un budget. Il faut donner des moyens aux policiers, gendarmes, assistants sociaux, aux médecins, infirmières scolaires, magistrats. Si l'État avait pris la mesure du problème, la Ciivise n'existerait pas."

Édouard Durand, co-président de la Ciivise

à franceinfo

"Nous voulons aussi la création d'une cellule pour les professionnels, pour qu'ils soient accompagnés en cas de découverte de cas d'enfants victimes de violences. Ils trouveront des conseillers pour les aider à rédiger un signalement parce que faire ce genre de découverte génère un stress intense. Et si nous voulons que les professionnels soient dans une pratique protectrice, il faut les soutenir", termine Édouard Durand.

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