Fin de vie : Bruno Retailleau pas favorable personnellement à la reprise de l'examen du texte

Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé à titre personnel, alors qu'il est opposé de longue date au droit à l'euthanasie et au suicide assisté.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lors d'une conférence de presse, à Metz (Moselle), le 15 novembre 2024. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

"Faut-il reprendre l'examen du texte sur la fin de vie ?" La question est posée par les journalistes de l'émission le "Grand jury", dimanche 17 novembre, au ministre de l'Intérieur. "Pour ce qui me concerne, je ne le crois pas", a répondu Bruno Retailleau, partisan du développement des soins palliatifs.

L'examen du texte sur la fin de vie a été interrompu au Parlement par la dissolution. Il devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l'euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'"aide active à mourir". Le 5 novembre, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait annoncé que le texte serait examiné à l'Assemblée nationale à partir du 27 janvier 2025.

"Débattre dans le respect des convictions de chacun"

"Je crains que ce ne soit pas un texte pour la fraternité", a commenté le ministre en référence aux propos du président de la République, Emmanuel Macron, qui en mars 2024 avait présenté ce projet de l'exécutif comme une "loi de fraternité". "Ce que je crains, c'est qu'on suive l'exemple, malheureusement, des Pays-Bas, du Canada, de la Belgique où on entrebâille une porte et la porte, quelques années après, finit grande ouverte, où on n'a plus de garde fous", a mis en avant Bruno Retailleau.

Dimanche, des membres de la convention citoyenne sur la fin de vie réunis en collectif ont réaffirmé dans le journal La Tribune que le vote de la loi restait "indispensable" et demandé "solennellement que la reprise du débat se fasse à partir" de la proposition de loi du député MoDem Olivier Falorni. Ce dernier a ensuite réagi sur le réseau social X, après la prise de position de Bruno Retailleau, qu'il invite à "débattre dans le respect des convictions de chacun".

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