"On ne sait toujours pas ce qu'il pense" : les hésitations d'Emmanuel Macron sur le projet de loi sur la fin de vie

Le porte-parole du gouvernement a annoncé que la présentation de la loi sur la fin de vie serait finalement reportée à "début 2024".
Article rédigé par Hadrien Bect - édité par Mathilde Bouqerel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le président de la République Emmanuel Macron à l'Elysée à Paris le 6 décembre 2023. (YOAN VALAT / POOL)

La présentation de la loi sur la fin de vie, promise par Emmanuel Macron, est à nouveau reportée. Le chef de l'État présentera sa décision "début 2024", a annoncé le porte-parole du gouvernement mercredi 6 décembre. Les soins palliatifs seront d'abord évoqués, la semaine du 11 décembre, avec la présentation d'un rapport aux ministres concernés. Une façon, une nouvelle fois, de gagner du temps face à un président que ses proches et ses soutiens jugent toujours dans le doute.

Fin de l'été, décembre et finalement début 2024 : Emmanuel Macron n'a cessé de reporter ses arbitrages sur la fin de vie, le temps de consulter. Une convention citoyenne a été créée il y a presque un an jour pour jour, des échanges avec des spécialistes et même une discussion avec le pape lors d'une rencontre au Vatican. "On ne sait toujours pas ce qu'il pense", confiait récemment un macroniste de premier plan.

Des questions "intimidantes" pour le chef de l'État

Il y a trois semaines, les ministres concernés ont essayé d'avoir une réunion avec le président pour y voir plus clair. Mais la réunion a été reportée pour des raisons d'agenda. "Le sujet n'entre pas dans sa grille de lecture", confie un ministre. D'autant que les clivages habituels se brouillent et les interrogations se bousculent. Qui peut accéder au suicide assisté ? Que proposer à des patients qui ne peuvent se donner eux-mêmes la mort ? Autant de questions vertigineuses, voire "intimidantes", comme l'avait reconnu Emmanuel Macron. Des interrogations auxquelles il assume de ne pas être pressé de répondre. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.