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"Mon fils n'a pas mérité d'être affamé" : la mère de Vincent Lambert interpelle Emmanuel Macron dans une lettre ouverte

Le CHU de Reims a décidé lundi l'arrêt des traitements de Vincent Lambert, dans un état de conscience minimal depuis 2008.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Viviane Lambert à la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg (Bas-Rhin), le 5 juin 2015. (CLAUDE TRUONG-NGOC / CROWDSPARK / AFP)

"Mon fils a été condamné à mort." La mère de Vincent Lambert interpelle Emmanuel Macron sur le sort de son fils, mercredi 11 avril, dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro. Le CHU de Reims (Marne), où cet homme de 41 ans est hospitalisé dans un état de conscience minimal depuis 2008, a décidé lundi d'un "arrêt des traitements" sous dix jours, au terme d'une quatrième procédure collégiale. La mise en œuvre de cette décision consisterait à supprimer l'hydratation et l'alimentation artificielles de Vincent Lambert.

"Mon fils n'a pas mérité d'être affamé et déshydraté. Vincent est handicapé mais il est vivant, écrit Viviane Lambert dans cette tribune. Vincent n'est pas dans le coma, il n'est pas malade, il n'est pas branché (…) il respire sans assistance. Il se réveille le matin, et s'endort le soir." Elle ajoute que l'état de son fils l'empêche de "communiquer verbalement" mais qu'il a "retrouvé" son "réflexe de déglutition" et peut être rééduqué. "Il faut le faire selon des protocoles spécialisés, avec une équipe pluridisciplinaire, dans une unité spécialisée, dans le cadre d'un projet de vie en lien avec sa famille", poursuit-elle.

"Vincent va être sacrifié pour faire un exemple"

Les parents de Vincent Lambert veulent que leur fils soit transféré dans un établissement spécialisé. La Cour de cassation avait rejeté cette demande en décembre 2017, rappelant que seule Rachel Lambert, sa femme et tutrice légale depuis 2016, pouvait prendre une telle décision. L'épouse de Vincent Lambert est favorable à l'arrêt des traitements, compte tenu des conclusions des médecins du CHU de Reims.

"S'il faut qu'il meure, ce n'est pas pour sa dignité : c'est par volonté euthanasique. Vincent va être sacrifié pour faire un exemple. Mon fils doit être un cas d'école", conclut Viviane Lambert, fervente catholique, qui a demandé à être reçue par Emmanuel Macron.

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