Féminicide dans le Pas-de-Calais : une quadragénaire tuée au couteau, son ex-compagnon en garde à vue
Un homme de 52 ans a été placé en garde à vue à Béthune (Pas-de-Calais) pour meurtre aggravé. Il est suspecté d'avoir tué au couteau son ex-compagne de 48 ans, a annoncé le parquet vendredi 10 mars. Cette dernière avait déposé plainte le 21 février contre lui, "pour des faits de menaces de mort", a-t-il précisé. Cette plainte "était en cours de traitement".
Le suspect a reconnu "s'être introduit dans le domicile de la victime au cours de la nuit par une porte non verrouillée et lui avoir porté plusieurs coups de couteau", a détaillé le procureur de Béthune, Thierry Dran, dans un communiqué. Le quinquagénaire n'était pas connu des services et "ne présente aucun antécédent judiciaire relatif à des faits de violences par conjoint".
Une information judiciaire pour meurtre "par personne ayant été conjoint ou concubin" sera ouverte samedi, en vue d'une mise en examen du suspect, a fait savoir le procureur. Le parquet entend réclamer sa mise en détention provisoire.
Le suspect aperçu "quittant précipitamment" les lieux
Les secours sont intervenus jeudi à 5h30 dans l'appartement de la victime, après l'appel d'un voisin. "Malgré les premiers soins", la victime, qui "présentait des traces de coups, probablement portés à l'aide d'une arme blanche", est morte sur place, a précisé le procureur. Aperçu par des témoins "quittant précipitamment les lieux", son ex-compagnon a été interpellé quelques minutes plus tard, à 5h45, "au volant de sa voiture alors qu'il regagnait son domicile".
La fille de la victime, une adolescente qui serait âgée de 12 ans, était présente au moment des faits, selon France 3 Hauts-de-France. La mairie de Béthune, contactée par France 3, a exprimé son "effroi" et adresse "toutes ses pensées" à la victime et ses proches. "Nous attendons les suites de l'enquête mais nous condamnons fermement les violences faites aux femmes et, plus généralement, toutes formes de violences", a réagi le maire Olivier Gacquerre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.