Meurtre de Magali Blandin : le suicide de son mari est "un immense gâchis" pour la présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicides
Le mari de Magali Blandin, Jérôme Gaillard, s'est suicidé dans sa cellule de la prison de Rennes-Vezin-le-Coquet, dans la nuit de dimanche à lundi. Il avait avoué avoir tué sa femme.
Jérôme Gaillard, le mari de Magali Blandin, s'est suicidé dans la nuit du dimanche 31 octobre au lundi 1er novembre, dans sa cellule du centre pénitentiaire de Rennes-Vezin-le-Coquet. L'éducatrice spécialisée de 42 ans, mère de quatre enfants, avait été retrouvée morte ensevelie dans un bois au mois de mars, un peu plus d'un mois après sa disparition de Montfort-sur-Meu, près de Rennes. Son mari était mis en examen et incarcéré depuis mars pour ce meurtre, qu'il avait avoué. Le couple était en instance de divorce.
Son suicide "est un immense gâchis" qui empêche "toute la manifestation de la vérité", a réagi lundi 1er novembre Sylvaine Grévin, la présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicides, auprès de France Bleu Armorique. "Je pense aux parents de Magali Blandin (...) Ils n'auront plus les réponses qu'ils auraient peut-être eues lors du procès."
Une proposition de loi pour des procès posthumes
Selon le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, le mari de Magali Blandin avait été placé dans le quartier des détenus vulnérables et avait entamé une grève de la faim : "Comment aujourd'hui des détenus en situation de fragilité, qui parlent de leur acte, de leur envie de se tuer, arrivent à passer à l'acte alors qu'ils sont dans une cellule en principe sécurisée ?", interroge-t-elle.
Sylvaine Grévin demande enfin "la possibilité d'avoir accès à un procès posthume pour les parties civiles, en cas de suicide de l'auteur des faits". Elle explique que son association travaille sur une proposition de loi et que cette idée a déjà été évoquée avec le ministère de la Justice.
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