Violences faites aux femmes : l'initiative à succès des gendarmes de Tonneins
La lutte contre les féminicides et les violences conjugales passe aussi par une meilleure prise en charge des plaintes. Un dispositif permettant de les recueillir à domicile va être testé. Illustration dans le Lot-et-Garonne.
À Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, les victimes de violences conjugales n'ont pas besoin de s'exprimer pour décrire leur calvaire. Au comptoir d'accueil de la gendarmerie, un système comportant une feuille avec plusieurs étiquettes a été mis en place. Sur celles-ci, les victimes peuvent uniquement désigner avec leur doigt la raison de leur venue : violences conjugales, menaces et chantages, vols ou escroqueries... "C'est un système d'étiquette, qui permet à la personne qui a du mal à parler, de désigner pourquoi elle est là. Systématiquement, la personne est mise en contact avec un membre de la cellule de lutte contre les violences intrafamiliales vers son bureau", détaille l'adjudant Bruno Pandolfi.
Les gendarmes incitent les victimes à parler
En plus de ce système très efficace, les gendarmes multiplient les initiatives pour lutter contre ce fléau. Ils mènent ainsi une intense campagne de communication dans les hôpitaux auprès des victimes qui n'osent pas aller les voir. Ils s'adressent au personnel médical, et même aux commerçants, comme une esthéticienne de la ville à qui certaines clientes se confient. Les commerçants peuvent alerter eux-mêmes la cellule s'ils sentent que la personne est en danger. Des initiatives qui reçoivent un véritable succès auprès des habitants. En un an, cette cellule spécialisée a porté deux fois plus d'affaires devant la justice et traité les dossiers trois fois plus vite. Avec l'aide de la mairie, les militaires peuvent héberger en urgence les victimes en danger.
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