Florange : imbroglio autour de la stèle de la "trahison" de Hollande vendue sur eBay
L'annonce de la stèle évoquant la "trahison" du président Hollande aux salariés d'ArcelorMittal, qui avait été déposée
par FO le 19 août dernier, n'est pas restée en ligne aussi longtemps que prévu...
Mercredi matin, le retrait de l'annonce a immédiatement provoqué des réactions
chez les syndicalistes de Force Ouvrières. C'est en fait un véritable imbroglio
qui prend forme : retrait préparé ou "par erreur humaine" ?
Le prix d'enchères
s'élevait à 5.100 euros mercredi matin, lorsque l'annonce a disparu. Interrogé
par les syndicalistes, le service clients d'eBay a d'abord
déclaré avoir retiré l'annonce parce qu'elle était "non conforme ",
sans donner plus de précisions. "Les annonces qui ne proposent la vente d'aucun
objet ne sont pas autorisées ", a expliqué eBay.
"Si c'est ça la démocratie, on peut se poser des
questions" (Membre de FO ArcelorMittal)
"On est franchement écœurés ", a commenté Walter
Broccoli, avant d'affirmer que "le
gouvernement a tout fait " pour faire retirer cette vente.
Quelques heures après les premières contestations des
syndicats, le géant de la vente aux enchères en ligne est revenu sur ses
déclarations, invoquant l'"erreur humaine ".
FO ArcelorMittal, qui avait déclaré qu'elle trouverait "un
autre support" pour vendre l'objet, a alors vu eBay lui proposer de remettre
l'annonce en ligne. Dans ce cas, les enchères repartiraient de zéro, mais le
site s'est tout de même engagé à faire une dotation aux Restos du Cœur, l'association
caritative qui devait bénéficier de la vente. Pour le moment, le syndicat n'a pas annoncé sur
quel support il remettrait en vente la plaque.
"Trahison" du président Hollande
Le syndicat avait fait fabriquer cette stèle en marbre fin
avril, parodiant une plaque mortuaire avec les mots : "Ici reposent
les promesses de changement de François Hollande faites aux ouvriers et leurs
familles à Florange" . Elle avait alors été entreposée à Hayange, commune voisine
de Florange, devant les deux derniers hauts fourneaux d'ArcelorMittal. Mais la
mairie socialiste l'avait immédiatement faite retirer.
En 2011, la mise en veille des hauts fourneaux avait déjà été
annoncée aux salariés de l'usine de Florange, en Moselle. Si la direction de l'entreprise
sidérurgique s'était engagée à ne pas démonter les installations
en décembre, elle avait tout de même annoncé l'arrêt des machines pendant six ans.
Après 20 mois de lutte sociale et de polémiques, l'entreprise
lorraine avait finalement été mise à l'arrêt fin avril. Une décision avait
déclenché la colère des syndiqués, qui gardaient en mémoire les propos
rassurants et pleins d'espoir concernant l'entreprise de François Hollande à
Florange en février 2012.
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