Goodyear : des responsabilités partagées selon un rapport
Quelles sont les causes réelles de
la fermeture prochaine de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, qui emploie plus de
1.173 salariés ? Le groupe peut-il se contenter d'évoquer la crise ou a-t-il
une responsabilité plus large ? Après six mois de travaux, la commission
d'enquête parlementaire chargée de ce dossier a rendu ses conclusions mercredi.
La responsabilité du groupe pointée du doigt
Les députés ont visité l'usine
d'Amiens. Ils ont surtout auditionné les différents protagonistes de ce conflit
social. Et leur rapport met clairement en cause la responsabilité très lourde
de la direction de l'usine, qui n'a pas suffisamment investit dans l'entreprise. "Il y avait des machines qui dataient de plus de 30 ans ", dénonce la socialiste Pascale Boistard,
rapporteur de la commission. Pour le député UMP Alain Gest, qui a présidé les travaux des 30 parlementaires qui ont enquêté sur le dossier, la chute de Goodyear a aussi été
précipitée par le refus des salariés de modifier leur rythme de travail en
2007, contrairement à l'usine voisine Dunlop d'Amiens-Sud qui avait accepté une
réorganisation du travail en 4X8 en 2007-2008, "Nous
sommes passés dans cette entreprise par des occasions manquées ", explique Alain
Gest.
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Le rapport épingle aussi la CGT et son avocat
Le rapport souligne le caractère
"très exceptionnel" du conflit par sa durée, par la dureté du dialogue
social et le nombre de procédures judiciaires engagées notamment par la CGT (majoritaire)
et son avocat Fiodor Rilov. "Il y a un
syndicat qui a choisi de se lancer dans une série de procédures judiciaires.
Mais un syndicat qui a été fortement influencé par son avocat, dont je pointe personnellement
la responsabilité ", a déclaré Alain Gest. La commission d'enquête parlementaire regrette par ailleurs l'impuissance des
pouvoirs publics face à ce type de conflit et avance 18 propositions "pour
faire en sorte que de telles situations ne se produisent pas à l'avenir".
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