14-18 : après la guerre, les villages fantômes de France
Cent ans après l'armistice, la France porte encore les stigmates de la Première Guerre mondiale. Verdun (Meuse) fut le théâtre d'une des batailles les plus sanglantes. Six villages ont été totalement détruits et n'ont pas été reconstruits. Pourtant, ils sont administrés par des maires. C'est ce qu'on appelle des villages fantômes.
Ils ont été rayés de la carte, totalement détruits : six villages au nord de Verdun (Meuse), théâtre d'un des plus grands bains de sang de la Première Guerre mondiale. À Bezonvaux, les habitants seront évacués juste avant le début de la bataille de Verdun. Quand les habitants retrouvent leur village, il est inhabitable, défiguré par les obus. Mais pour que son nom perdure, dès 1919, un maire est nommé par le préfet pour l'administrer. C'est le rôle de Maurice Michelet depuis 2015. Il renseigne les visiteurs souvent égarés.
Des soldats sont encore régulièrement retrouvés
Les descendants de soldats sont nombreux à faire cette démarche. Sans mairie, l'édile les reçoit dans sa chapelle reconstruite, là où il tient le registre d'état civil vierge depuis 1916. À quelques kilomètres de là, son homologue accueille les visiteurs sur sa commune, gigantesque nécropole sans tombe. Dans son village fantôme, là encore il ne reste rien. Des soldats sont encore régulièrement retrouvés. Lors de travaux en 2013, 26 corps ont été déterrés, dont sept ont pu être identifiés.
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