Banderole sexiste lors d’une soirée étudiante à Tours : l’université a reçu d’autres alertes pour bizutages et agressions sexuelles
Après les révélations de France Bleu Touraine la semaine dernière à propos d'une banderole sexiste déployée lors d'une soirée d'étudiants en médecine à Tours (Indre-et-Loire), l'université révèle dans un mail adressé aux étudiants, mardi 1er octobre, avoir reçu "d'autres alertes concernant des actes de bizutage et des agressions sexuelles commises lors de soirées étudiantes en médecine".
Une banderole sexiste avait été exhibée lors d'une soirée d'étudiants en médecine courant septembre. On y voyait une femme nue, inconsciente, dans un gigantesque verre à cocktail, avec, au-dessus d'elle, un pénis laissant échapper des gouttes de sperme, et l'inscription "GHBites" en référence à l'acronyme GHB, en référence à "la drogue du violeur". L'université de Tours avait alors indiqué avoir émis un signalement auprès de la procureure de la République.
Le président de l'université, Arnaud Giacometti, signataire du mail adressé mardi aux étudiants condamne fermement ces actes. Il les qualifie "d'actes choquants et inacceptables, punis par la loi et indignes des valeurs portées par [son] université", rapporte France Bleu Touraine. Il a fait "un signalement de ces faits à Madame la Procureure de la République, conformément à l'article 40 du code de procédure pénale" et "en concertation avec le doyen de l'UFR médecine".
L'université promet des sanctions
Le président indique également avoir "saisi les autorités compétentes afin qu'une enquête administrative susceptible de suites disciplinaires soit diligentée", en lien avec le rectorat, le ministère et l'Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche. "Une fois les conclusions de l'enquête rendues, les responsables de ces actes seront sanctionnés", promet le président de l'université.
En attendant les conclusions de l'enquête, Arnaud Giacometti annonce que la labellisation par l'université de l'Association des carabins de Tours (ACT) est suspendue. L'université n'examinera pas les nouvelles demandes de subvention de l'ACT, l'association des étudiants en médecine de Tours, organisatrice de la soirée étudiante.
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