Vidéo "Il est passé rapidement d'une aide charitable à des faits d'abus sexuels" : la lettre accablante d'une femme accusant l'abbé Pierre de viols

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L'abbé Pierre accusé de violences sexuelles : la lettre accablante d'une de ses victimes présumées
L'abbé Pierre accusé de violences sexuelles : la lettre accablante d'une de ses victimes présumées L'abbé Pierre accusé de violences sexuelles : la lettre accablante d'une de ses victimes présumées (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2 - F. Griffond, V. Ghiri, E. Sizarols, G. Gheorghita, N. Sadok
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Les deux filles d'une des femmes qui accusent l'abbé Pierre de violences sexuelles racontent les abus que lui aurait fait subir le prêtre en 1989 et 1990, dans un appartement dont il avait la clé. Un témoignage exclusif recueilli par France Télévisions.

Leur mère aurait vécu un calvaire infligé par l'abbé Pierre. Les deux sœurs veulent garder l'anonymat, mais ont tenu à témoigner. France Télévisions a recueilli leur récit. Elles ont appris l'histoire de leur mère en 2019, après le décès de celle-ci, qui avait témoigné auprès de la commission sur les abus sexuels dans l'Eglise. Dans sa lettre, elle dénonçait l'abbé Pierre.

"Il me demandait de lui faire des fellations"

Dans son courrier, que les deux jeunes femmes lisent à haute voix, leur mère dénonce des "abus sexuels" de la part du prêtre qu'elle aurait subis "en 1989 et 1990". Elle venait alors de fuir son mari violent, se retrouvant démunie et sans ressources. "Connaissant l'abbé Pierre personnellement, elle lui a demandé de l'aide", explique l'une de ses filles.

Le prêtre, alors âgé de 77 ans, aurait demandé à leur mère de 33 ans une contrepartie sexuelle. "Il est passé rapidement d'une aide charitable à des faits d'abus sexuels", écrit leur mère. "Il m'emmenait dans un appartement parisien dont il avait la clé", raconte encore la femme dans ce courrier. "Il se masturbait devant moi, me demandait de lui faire des fellations, me fouettait avec sa ceinture", relate-t-elle. "Ma confiance en l'Eglise a été trahie", poursuit-elle. Ses filles attendent que "plus aucune place, plus aucune rue" ne porte le nom de l'abbé Pierre. Elles espèrent aussi des poursuites contre les personnes qui savaient au sein de l'institution.

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