La chanteuse Lio raconte avoir été victime d'un beau-père incestueux lorsqu'elle était enfant

Dans un entretien au magazine belge "Max", l'artiste révèle avoir subi des violences sexuelles de la part du conjoint de sa mère. Elle avait déjà dit, en 2021, avoir été violée par un autre homme, à l'âge de 10 ans.
Article rédigé par franceinfo
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La chanteuse Lio, photographiée par "Le Parisien" à Bondy (Seine-Saint-Denis), le 7 mai 2015. (FREDERIC DUGIT / LE PARISIEN / MAXPPP)

"Une enfance avec un beau-père incestueux – je n’ai pas peur de le dire aujourd’hui – m’a éloignée de ma sœur, parce que mon beau-père est son père." Dans un long entretien au magazine belge Max, à paraître samedi 16 mars, la chanteuse Lio relate avoir été victime de violences incestueuses de la part de son beau-père, Alberto Nogueira, père de la chanteuse et comédienne Helena Noguerra. Ce dernier n'avait, vendredi soir, pas réagi publiquement aux accusations portées par sa belle-fille.

La chanteuse avait déjà révélé, dans une interview à Télé-Loisirs en 2021, avoir été violée par un autre homme, un ami de la famille. "J’ai été violée par un proche de la famille quand j'avais 10 ans à l'arrière de la voiture de mes parents [sa mère et son beau-père]. Digitalement. Tranquillement, pendant que mes parents conduisaient, à côté de ma petite sœur [Helena Noguerra]", avait-elle déclaré au magazine. "Il m'a fallu beaucoup d’années pour mettre le mot 'viol' sur ce qui m'est arrivé, j’ai été violée d’autres fois après, parce que je n’avais pas mis le mot sur le premier."

"Ma vie est un combat de tous les jours"

La chanteuse revient également sur les conséquences psychologiques de ces violences. "Ma vie est un combat de tous les jours. Il y a des matins pour me lever et faire un café, c'est la fin du monde." Elle ajoute : "Tout ça ne finit jamais. C’est sur ce tout petit bout de chose, uniquement, que je suis d’accord avec Christine Angot : 'On se débrouille'. Et je suis sœur de tous les gens qui se débrouillent avec ce poids-là et trois fois rien dans la cagnotte."

Elle profite aussi de cet entretien pour remercier la "nouvelle génération de féministes" grâce à qui elle a appris à "s'aimer". "Mais je n’ai pas encore fini. Ça prend toute une vie", confie-t-elle.

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