Le numéro "anti-relous" momentanément désactivé, ses créateurs dénoncent un "déferlement de haine"
Deux militants féministes ont mis en place, vendredi 27 octobre, un numéro de portable destiné à lutter contre les situations de propositions trop insistantes dans la rue. Mais le service a été submergé de messages malveillants.
Ils avaient annoncé la désactivation temporaire de leur numéro, avant de le maintenir, mais les créateurs du "numéro anti-relous" annoncent finalement, lundi 30 octobre, que ce service visant à sensibiliser au harcèlement sexuel est désactivé momentanément. Eliot Lepers, l'un de ses créateurs évoque sur Twitter un "déferlement de haine" pour expliquer cette décision.
Suite au déferlement de haine que nous essuyons, nous avons été contraints de désactiver le « numéro anti-relous » momentanément. 1/4
— Elliot Lepers (@ElliotLepers) 30 octobre 2017
Nous étudions tous les recours juridiques pour que les délinquants soient punis. 2/4
— Elliot Lepers (@ElliotLepers) 30 octobre 2017
Nous mettons tout en oeuvre pour pouvoir réactiver le service dès que possible. 3/4
— Elliot Lepers (@ElliotLepers) 30 octobre 2017
Si vous souhaitez contribuer aux frais, c’est possible sur https://t.co/ret6oC7RJl 4/4
— Elliot Lepers (@ElliotLepers) 30 octobre 2017
Le numéro, mis en place vendredi 27 octobre, était destiné à être donné aux personnes trop insistantes dans la rue qui recevront plus tard un sms leur indiquant qu'il est "inutile d'insister". Mais rapidement après son lancement, le numéro a été saturé. Eliot Lepers souligne que "16 000 messages malveillants" envoyés au 06 44 64 90 21 et près de 25 000 au total depuis vendredi. L'autre créatrice du numéro, Clara Gonzales, a également fait part de messages malveillants reçus sur Twitter.
C’est bon Twitter tu as gagné, je me débranche. Vous pouvez créer un monde de violences, mais sans moi...
— Clara Gonzales (@Claranote) 30 octobre 2017
Clara Gonzales avait expliqué à franceinfo avoir identifié des "trolls", des personnes qui envoient des messages "mille par mille" pour saturer le serveur et engendrer des coûts inutiles aux deux militants féministes. Un SMS "anti-relous" revient à 16 centimes d'euro, pour le recevoir, et pour envoyer la réponse. Une cagnotte en ligne avait été lancée dans la journée pour financer ce service.
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