Le "prédateur du bois de Vincennes" arrêté et mis en examen pour "viol" et "agressions sexuelles"

Cet homme de 46 ans est en détention provisoire depuis le 24 août après avoir été interpellé sur son lieu de travail. L'enquête se poursuit pour identifier d'autres potentielles victimes.
Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une femme marche devant un panneau prévenant de la présence d'un prédateur sexuel dans le bois de Vincennes, à Paris, le 7 août 2024. (FLORIAN LOISY / LE PARISIEN / MAXPPP)

Les policiers l'ont arrêté, au petit matin, dans le magasin où il travaillait comme préparateur de commandes. Un homme suspecté d'avoir commis au moins un viol, une tentative de viol, des agressions sexuelles et des exhibitions sexuelles ces derniers mois dans le bois de Vincennes, dans l'est de Paris, a été interpellé le 22 août à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), a appris franceinfo auprès du parquet de Paris, mercredi 4 septembre, confirmant une information de TF1.

Agé de 46 ans, cet homme avait été condamné par la cour d'assises du Val-de-Marne en décembre 2015 pour des faits criminels de même nature, précise le parquet. A l'issue d'une expertise psychiatrique effectuée en garde à vue, en août, il a été considéré responsable pénalement. Mis en examen deux jours après son arrestation, le quadragénaire se trouve désormais en détention provisoire.

Cette arrestation met fin à un an de traque et de terreur dans le bois, autour du site de la Cartoucherie, qui héberge une école, des théâtres et un centre équestre. Pour prévenir les femmes du danger potentiel, des panneaux avaient été accrochés dans certaines allées par les équipes des théâtres, avec le texte suivant : "Alerte ! Le bois de Vincennes n'est pas sûr. Donc, pour repartir le soir, si vous êtes à pied ou même en vélo, ne partez jamais seule ! Prenez notre navette ou le 112 ou demandez un covoiturage."

Une tentative de viol trois jours avant l'arrestation

Les faits ont commencé il y a un an. Entre le 5 septembre et le 23 mai, l'homme est soupçonné de s'être masturbé devant trois femmes, ce qui lui vaut une mise en examen pour "exhibition sexuelle en récidive", selon le parquet. Au moins quatre agressions sexuelles ont été commises les 25 mars, 23 mai, ainsi que 17 et 24 juillet, d'où une mise en examen pour ce second motif. Soupçonné d'avoir imposé une fellation à une femme le 28 mai, le suspect est également mis en examen pour "viol en récidive", précise le parquet.

Enfin, il lui est reproché une "tentative de viol en récidive" sur une jeune femme sourde et muette. Le 19 août, cette dernière avait été entraînée dans un sous-bois par un homme, qui, après avoir commencé à baisser son pantalon, avait déchiré ses vêtements. Blessée, elle était parvenue à fuir et à donner l'alerte auprès d'une patrouille Sentinelle, avant d'être accompagnée au commissariat. Grâce à "l'exploitation de la vidéosurveillance" et parce que "le signalement correspondait", les enquêteurs de la police judiciaire ont alors fait le rapprochement avec le viol commis le 28 mai, selon le parquet de Paris.

"Un mode opératoire répété" avec le visage masqué

Un signalement de la directrice de l'Atelier de Paris, implanté au sein de la Cartoucherie, avait fait état de plusieurs femmes victimes d'un même agresseur à la sortie de l'établissement où elles travaillaient. "La description récurrente d'un homme se dissimulant le visage derrière un masque chirurgical et d'un mode opératoire répété a conduit à concentrer les soupçons sur un probable même auteur", précise le parquet.

"Les investigations se poursuivent désormais sous la direction du juge d'instruction et auront notamment pour objectif de rechercher si d'autres personnes ont pu être victimes du même suspect", conclut le parquet de Paris.

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