Les violences sexistes et sexuelles dans les transports publics en hausse de plus de 15% en 2023 par rapport à 2022

Une hausse qui s'explique en partie par la libération de la parole des victimes.
Article rédigé par franceinfo
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Les agressions sont majoritairement commises "en soirée et l'après-midi" dans les transports en commun, selon le quatrième bilan annuel du ministère depuis l'entrée en vigueur de la loi d'orientation des mobilités. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Les violences sexistes et sexuelles dans les transports publics sont en hausse de plus de 15% en 2023 par rapport à 2022, indique mardi 26 novembre dans un communiqué le ministère des Transports. Il s'agit du quatrième bilan annuel effectué par ce ministère depuis l'entrée en vigueur de la loi d'orientation des mobilités. Le recensement s'appuie "sur les atteintes constatées par les agents des opérateurs de transport ou portées à leur connaissance par les voyageurs", indique le ministère.

En 2023, "le nombre d'atteintes signalées ou remontées par les voyageurs a augmenté de plus de 15% par rapport à 2022, soit un total de 4 091 atteintes sur l'ensemble des réseaux des opérateurs" qui ont participé à fournir les chiffres au ministère. Dans le détail, 36% de ces atteintes sont "des atteintes sexuelles et sexistes sans contact", 37% "concernent des atteintes sexuelles avec contact", 27% sont "des outrages sexistes".

"En majorité dans l'aire urbaine de Paris, train, RER et métro"

Pour expliquer cette hausse, le ministère indique que "l'augmentation constatée (...) peut partiellement résulter des dernières campagnes de communication et de la multiplication du nombre de dispositifs de recueil des déclarations mis en place (...) qui ont contribué à libérer davantage la parole des victimes". Ce bilan montre qu'"une très large majorité de ces atteintes est dirigée vers les femmes". Et que ces atteintes "sont commises en majorité en soirée et l'après-midi" et dans "l'aire urbaine de Paris", dans 55% des cas. "Les atteintes sont commises en majorité dans le train, le RER et dans le métro", précise le ministère des transports.

"Cette prédominance peut s'expliquer par différents facteurs comme la configuration du réseau et son maillage très dense, sa forte fréquentation, sa grande amplitude horaire de service, mais aussi la présence d'agents des services internes de sécurité de la RATP et la SNCF pour lesquels la prévention des violences et des atteintes à caractère sexiste dans les transports constitue un axe prioritaire de leur action", peut-on lire dans le bilan.

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