Outrage sexiste : "Cette aggravation des sanctions ne va pas révolutionner les choses", soutient la coordinatrice du collectif NousToutes
La loi évolue à partir du samedi 1er avril contre l'outrage sexiste "aggravé" qui devient un délit. Si il est commis sur un mineur de 15 ans, ou en groupe ou en raison de l'orientation sexuelle de la victime ou dans les transports en commun il sera plus sévèrement puni.
"Cette aggravation des sanctions ne va pas révolutionner les choses", estime ce samedi sur franceinfo Pauline Baron, la coordinatrice du collectif NousToutes. L'amende passe de 1.500 euros à 3.750 euros maximum.
Avec cette amende aggravée, Pauline Baron estime que cela peut "faire peur à des hommes mais on reste sur le côté contravention et les tribunaux prononcent très rarement des amendes". "Il ne faut pas minimiser les outrages sexistes, cela entraîne des faits plus graves type viol et féminicide", ajoute la coordinatrice du collectif NousToutes.
"On est dans la répression mais pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, il faut faire de la prévention", ajoute Pauline Baron. La coordinatrice du collectif NousToutes plaide pour davantage de prévention à l'école à travers "les cours d'éducation sexuelle". "La société doit aussi s'emparer de ce problème. Ce n'est pas possible de voir encore aujourd'hui des publicités sexistes où on voit, par exemple, des femmes nues pour vendre des cuisines."
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