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Un moine de l'abbaye normande du Bec-Hellouin accusé d'agressions sexuelles

Ces agressions auraient été commises "dans les années 90 sur deux femmes adultes", a fait savoir le procureur d'Evreux. "Les gendarmes vont rechercher s'il y a eu d'autres victimes", a précisé le parquet.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'abbaye du Bec-Hellouin, dans l'Eure, le 15 juin 2021. (GERAULT GREGORY / HEMIS.FR / AFP)

Deux accusations d'agressions sexuelles ayant eu lieu dans les années 1990 visent un moine de l'abbaye normande du Bec-Hellouin (Eure), a fait savoir un communiqué publié mercredi 4 janvier sur le site internet de la Conférence des religieux et religieuses de France.

"En tant qu'Abbé-commissaire de l'Abbaye du Bec-Hellouin, j'ai été informé en juillet 2020 de l'accusation de faits graves d'agression sexuelle concernant le frère Joël", peut-on lire dans ce communiqué écrit par Dom Mark-Ephrem Nolan, administrateur de cette congrégation bénédictine située dans l'Eure, confirmant une information parue dans l'hebdomadaire régional L'Eveil normand.

La congrégation a interdit à ce frère "de confesser, de prêcher, d'exercer un ministère et enfin de célébrer l'Eucharistie", selon le texte qui fait état d'un "signalement au procureur de la République d'Evreux" ainsi que d'un "éloignement de l'abbaye depuis le 18 décembre 2022".

Les gendarmes cherchent d'autres victimes 

Le procureur d'Evreux, Rémi Coutin, a confirmé avoir "reçu le 28 décembre un signalement émanant d'un père abbé dirigeant une abbaye en Irlande du Nord" qui dénonçait "des faits d'agressions sexuelles qui auraient été commis par un frère dans les années 90 sur deux femmes adultes, identifiées et qui vont être entendues par les enquêteurs".

Une enquête pour agressions sexuelles, confiée à la brigade de recherche de Bernay, a été ouverte afin de vérifier la matérialité des faits et de se pencher sur la question de la prescription qui est "probable", selon Rémi Coutin. 

"Les gendarmes vont rechercher s'il y a eu d'autres victimes", précise le parquet, qui demande de "laisser la justice et la gendarmerie faire leur travail et de ne pas (...) essayer d'instaurer une justice parallèle".

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