Violences sexistes : 209 000 victimes enregistrées en 2019, dont une immense majorité de femmes
Il s'agit à 68% d'infractions commises dans le cadre conjugal, indique le ministère de l'Intérieur.
209 000 personnes ont été enregistrées en 2019 comme victimes de crime ou délit sexistes dans les procédures saisies par la police et la gendarmerie, indique le ministère de l’Intérieur dans un communiqué publié vendredi 5 mars. Parmi elles, 182 000 sont des femmes, soit l’immense majorité des cas (87%).
Il s’agit en grande partie (68%) d’infractions commises dans le cadre conjugal, et dans une moindre mesure (39%) d’infractions à caractère sexuel hors cadre conjugal, précise le ministère. S’agissant du cadre conjugal, les départements d’outre-mer, à l’exception de Mayotte, sont davantage concernés que la France métropolitaine, indique aussi le communiqué. Concernant ces crimes ou délits à caractère sexiste, ce sont quasi-exclusivement des hommes qui ont été mis en cause (91%).
Une très faible part des personnes qui se déclarent victimes d’actes sexistes portent plainte (entre 2% et 16% suivant le type d’actes), relève par ailleurs le ministère de l’Intérieur. Les victimes d’actes relevant d’infractions commises en raison du sexe sont donc en réalité bien plus nombreuses que celles enregistrées par les services de sécurité.
Ainsi, par exemple, en 2018, parmi les 18-75 ans, 245 000 personnes (dont 70% de femmes) ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un conjoint ou d’un ex-conjoint tandis que 1,1 million de femmes et 300 000 hommes disent avoir subi, hors cadre conjugal, une exhibition sexuelle, une agression sexuelle, un viol ou une tentative de viol, selon une enquête CVS (cadre de vie et sécurité).
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