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Violences sexuelles faites aux enfants : une soixantaine de personnalités, dont Emmanuelle Béart, Camille Kouchner et Vanessa Springora, appellent à maintenir la Ciivise

Ces femmes signent une tribune publiée jeudi dans "Le Monde". La Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants est censée disparaître le 31 décembre 2023.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une réunion publique de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences faites aux enfants se tient au Palais de la Femme à Paris, le 21 septembre 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Fermer la Ciivise, "c'est dire aux victimes : 'On vous a assez entendues'". C'est le message que la soixantaine de personnalités, signataires d'une tribune publiée dans le Monde, jeudi 7 septembre, adressent à Emmanuel Macron. Emmanuelle Béart, Anna Mouglalis, Vanessa Springora ou encore Camille Kouchner, autrice du livre sur l'inceste "La Familia Grande", y appellent au maintien de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants.

La Ciivise est censée disparaître le 31 décembre, après la remise de son rapport final, un mois plus tôt. Créée en 2021, cette Commission indépendante a publié plusieurs rapports, analysant les témoignages de victimes d'inceste et conseillant les pouvoirs publics afin de mieux protéger, à l'avenir, les enfants. Dans son dernier document publié en juin, la Ciivise demandait une extension de son mandat, dans la durée.

"Monsieur le président de la République, le coût du maintien de la Ciivise est dérisoire face au coût du déni", pose cette tribune. Ses signataires rappellent qu'en deux ans d'existence, la Commission indépendante a pu recueillir 25 000 témoignages, dans toute la France. Le texte affirme qu'aujourd'hui "trois à cinq enfants par classe sont victimes d'inceste et condamnés au silence" dans un système qualifié d'"institutionnel" et remettant "en cause leur parole"

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