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Violences sexuelles : un premier rapport très critique de la Commission sur l'inceste

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Violences sexuelles : un premier rapport très critique de la Commission sur l'inceste
Violences sexuelles : un premier rapport très critique de la Commission sur l'inceste Violences sexuelles : un premier rapport très critique de la Commission sur l'inceste (France 3)
Article rédigé par France 3 - H. Puffeney, N. Perez, N. Fleury, P. Caron, H. Horoks
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La Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE) a sorti son premier rapport mercredi 27 octobre. Elle a formulé un avis très citrique sur l'action de la justice dans les affaires de viol et d'inceste. 

Entendre et croire les mamans quand elles dénoncent des incestes sur les enfants est loin d'être une réalité. C'est le constat dressé par la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE), qui vient de publier son premier rapport, mercredi 27 octobre. Chaque année, 22 000 enfants seraient victimes de viols ou de violences sexuelles par leur père. 

Vers un changement de loi ?

Ce premier rapport, basé sur le recueil de centaines de témoignages, insiste sur l'absence d'écoute des mères de famille. Ces dernières seraient très souvent soupçonnées de mentir et de manipuler leurs enfants. "Cette suspicion systématique" des professionnels à l'égard des mères est "un obstacle majeur (...) à la protection des enfants", selon la Commission, comme l'explique son coprésident. "La société dit : 'vous êtes des mères, vous devez protéger vos enfants'. Mais elle leur dit aussi 'nous ne voulons pas entendre ce que vous avez à nous dire. Et si vous le dites, nous vous accuserons de mentir'", déplore Édouard Durand.

Si la Commission plaide pour la suspension de l'autorité parentale et des droits de visite du parent visé par une plainte pour viol, pour certains juristes, changer la loi serait "très difficile". "Doit-on faire privilégier la parole de l'enfant ou la présomption d'innocence d'un homme qui crie son innocence pendant des mois et qui ne voit pas son enfant ?", se questionne Cécile Mamelin, juge des affaires familiales. La Commission publiera son prochain avis le 17 novembre.

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