Près d'un enfant sur quatre a déjà été confronté au cyberharcèlement, révèle l'association e-Enfance

Selon cette étude en ligne, 34% des jeunes interrogés reconnaissent avoir participé au harcèlement d'un autre enfant, sur internet ou en dehors.
Article rédigé par franceinfo
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Une affiche signalant le numéro d'écoute pour les victimes de harcèlement scolaire au lycée professionnel de Prony, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le 8 février 2022. (BRUNO LEVESQUE / IP3 PRESS / MAXPPP)

Le phénomène semble continuer de s'étendre, notamment chez les plus jeunes. Près d'un quart (23%) des enfants âgés de 6 à 18 ans disent avoir été au moins une fois confrontés à une situation de cyberharcèlement, alors qu'ils étaient 19% un an plus tôt (parmi les 8-18 ans), selon une étude publiée mercredi 9 octobre par la Caisse d'épargne et l'association e-Enfance. Celle-ci gère notamment le 30 18, un numéro d'écoute destiné aux jeunes victimes de harcèlement, ainsi qu'à leurs parents et aux professionnels de l'éducation.

Parmi les enfants interrogés, 20% des écoliers disent avoir déjà été cyberharcelés (contre 13% en 2023), comme 22% des collégiens (ils étaient 19% l'année précédente) et 29% des lycéens (contre 21% en 2023). L'organisme note que les filles sont davantage ciblées par ce harcèlement en ligne, auquel 26% d'entre elles affirment avoir été confrontées au moins une fois, contre 20% des garçons.

Ces comportements ont des effets délétères sur la santé mentale des victimes : 58% disent avoir perdu confiance en elles, 57% assurent avoir rencontré des difficultés dans leur scolarité ou leurs études, et 29% déclarent avoir eu des pensées suicidaires.

L'association ne s'est pas seulement intéressée aux victimes. Plus d'un tiers des jeunes interrogés (34%) reconnaissent avoir été auteurs ou avoir participé "même involontairement" à du harcèlement, et 6% à du harcèlement en ligne. Parmi ces derniers, les raisons invoquées sont multiples : 36% disent l'avoir fait pour "rigoler", 35% pour "se venger" et 34% pour "faire comme les autres". Enfin, 77% assurent avoir compris les conséquences de leurs actes. Toutefois, cela n'a pas empêché une grande majorité de réitérer un comportement de cyberharcèlement (58%).

L'étude a été réalisée en ligne en mai par l'institut Audirep, pour l'association e-Enfance et avec le soutien de la Caisse d'épargne, en interrogeant 1 602 binômes parents-enfants (soit un total de 3 204 répondants). Les enfants interrogés sont scolarisés et âgés de 6 à 18 ans.


Si vous avez besoin d'aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d'un membre de votre entourage, il existe des services d'écoute anonymes. La ligne Suicide écoute(Nouvelle fenêtre) est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé(Nouvelle fenêtre).

Pour signaler toute situation de harcèlement ou de cyberharcèlement, que vous soyez victime ou témoin, il existe un numéro de téléphone gratuit, anonyme et confidentiel, le 3018, joignables du lundi au samedi, de 9 heures à 20 heures. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère de l'Education nationale(Nouvelle fenêtre).

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