: Vidéo Affaire de la jupe de Strasbourg : "Je ne me suis pas emballée", se défend Marlène Schiappa
En septembre dernier, une étudiante strasbourgeoise avait accusé trois hommes de l'avoir frappée parce qu'elle portait une jupe. Marlène Schiappa s'était rendue dans la capitale européenne dès le lendemain, mais aujourd'hui, la justice continue d'enquêter sur cette agression.
"Je ne me suis pas emballée" dans l'affaire de la jupe de Strasbourg, a affirmé jeudi 31 décembre sur franceinfo Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté. Une étudiante strasbourgeoise avait accusé le 22 septembre dernier trois hommes de l'avoir frappée parce qu'elle portait une jupe. La vidéo de la jeune femme, diffusée sur le site de France Bleu Alsace avait fait un tollé.
Marlène Schiappa s'était rendue dans la capitale européenne dès le lendemain pour rencontrer la maire Jeanne Barseghian et les forces de l'ordre. Mais aujourd'hui, la justice continue d'enquêter sur cette agression pour corroborer les déclarations de l'étudiante.
"À Strasbourg, il y avait plusieurs agressions vis-à-vis de jeunes femmes avérées ou d'autres dont l'enquête est encore en cours. Donc, suite à ces multiples agressions, c'était un peu de l'agression de trop, d'une part, et d'autre part, parce qu'il y avait une instrumentalisation autour de cette affaire, vraie ou pas vraie, c'est à la justice de le dire", a expliqué la ministre pour justifier son déplacement.
Une "instrumentalisation"
Une "instrumentalisation" organisée, selon elle, notamment par "des groupes d'extrême droite qui, sur Facebook, appelaient à se faire justice soi-même en disant 'regardez! L'État ne protège pas les femmes' ", a-t-elle affirmé. "Le sens de ma venue" était "justement de dire 'l'État est présent, l'État protège les femmes' et donc je ne suis pas venu juste pour venir", a-t-elle assuré.
La jeune femme a été malmenée sur les réseaux sociaux, on l'accusait d'avoir menti. Son avocate avait évoqué une jeune femme "anéantie" par ce "lynchage" : "Dans cette agression, dont la justice n'a pas dit qu'elle n'avait pas existé, pour l'instant il n'y avait pas les preuves, mais la justice doit se prononcer, et dans toutes les agressions qui sont survenues avant et après à Strasbourg contre des femmes, je crois que c'est toujours la place d'un ministre d'être sur place, d'être sur le terrain et de montrer que l'État est présent", a-t-elle affirmé.
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