Cet article date de plus de huit ans.

Hébergements d'urgence : "Moins d'un appel sur cinq obtient une réponse"

Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, estime ce mercredi sur France info que cet été, "moins d'un appel sur cinq obtient une réponse" dans les centres du 115, du Samu social. Selon lui, "l'Etat n'est pas capable d'assurer sa mission".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le centre d'appel du Samu Social à Ivry-sur-Seine en 2010 © maxPPP)

Le droit au logement est "un droit inconditionnel " et ce "quel que soit la situation administrative des personnes" . insiste le directeur des études à la Fondation Abbé Pierre. La situation est particulièrement critique l'été, car pendant l'hiver il y a au moins "un plan hivernal" mis en place à cause de "la politique du thermomètre".

"Le 115 c'est le dernier filet de sécurité ", assure Manuel Domergue qui estime par ailleurs que ces chiffres alarmants "ne prennent pas en compte les gens qui n'appellent plus le 115 parce qu'ils ont des chiens, des addictions, parce qu'ils savent qu'ils n'auront pas de réponses".

Cependant Manuel Domergue considère qu'il ne faut pas ouvrir plus de centres d'hébergement d'urgence. Il faut selon lui plus "de logements sociaux, très sociaux même, avec des loyers calculés pour des personnes qui gagnent 300 euros par mois. L'Etat doit investir dans le logement social."

Selon le directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, un tiers des personnes qui dorment dans la rue sont des malades psychiatriques. Il y a aussi des familles avec enfants et de plus en plus de migrants. Depuis le début de l'année, 230 personnes sont mortes dans la rue en France.

Plus de la moitié des appels passés au 115 en juillet n'ont pas abouti à une solution d'hébergement - reportage Béatrice Dugué
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.